(L’ÉCONOMISTE DU MALI)- Le Premier ministre, Chef du gouvernement, Dr Choguel Kokalla Maïga a présidé ce jeudi 14 mars 2024, la cérémonie de lancement officiel des activités du Projet de Restauration des Terres dégradées au Mali (PRTD-Mali) à Bamako. Environ 2 millions de personnes vivent dans les zones de terres dégradées.
Au vu de ce constat, le gouvernement de Transition a initié avec l’appui de la Banque Mondiale, le Projet de Restauration des Terres dégradées (PRTD-Mali) dont l’objectif est d’accroître l’adoption de pratiques de restauration des terres dégradées intelligentes, et le développement de l’accès aux opportunités de revenus au Mali. Avec ces deux composantes, le coût de l’exécution du projet revient à plus de 90 milliards de Francs CFA. Il concerne l’appui institutionnel et le renforcement des capacités pour la restauration des paysages ainsi que la résilience des communautés aux impacts climatiques.Le projet intervient dans un contexte d’absence d’opportunités économiques (80,7%) et d’insécurité alimentaire (91,3%).
Selon Mamadou Samaké, ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, cette approche novatrice et transformatrice intervient dans la réalisation des objectifs sociaux liés à la gestion politique et à la protection des terres. Ce projet est aussi une source d’informations sur les ressources naturelles à travers les plans environnementaux. Il se revèle être le cadre d’évaluation qualitative et quantitative de nos ressources terrestres. Le mécanisme permettra surtout au Mali d’assurer le suivi et la continuité du projet sans l’appui de la Banque mondiale.
Le Premier ministre a déclaré que le Projet de Restauration des Terres dégradées au Mali renforce l’équilibre global entre la commodité et la qualité de vie des populations. Il s’agit selon lui, de stimuler le développement tout en réservant un avenir meilleur aux futures générations. Il a insisté sur le fait que les questions d’environnement et de développement durable sont des enjeux majeurs pour les autorités de la Transition.
A titre d’illustration, il a rappelé que la Constitution du 22 juillet 2023 dispose en son article 22 que « Toute personne a droit à un environnement sain et durable » et en son article 25, que : « La protection de l’environnement et la promotion de la qualité de la vie sont un devoir pour tout citoyen et pour l’Etat ».
Le Chef du Gouvernement n’a pas manqué de condamner les pratiques néfastes de l’homme, notamment les feux de brousse, les cultures itinérantes sur brûlis, les défrichements archaïques et le surpâturage. Ces effets conjugués à ceux du changement climatique, dont les plus visibles sont les variabilités pluviométriques, la hausse des températures, induisent la recrudescence des sécheresses, l’ensablement et l’assèchement des cours d’eau, la dégradation des superficies cultivables ainsi que la perte de la biodiversité. Cette situation affecte sérieusement les grands équilibres écologiques des paysages agraires, entraînant une forte dégradation des ressources naturelles, une baisse drastique de la fertilité des sols et des rendements agricoles, ainsi qu’une aggravation de la pauvreté.
Le Dr Choguel Kokalla Maïga a remercié le partenaire financier, la Banque mondiale, avant d’inviter les parties prenantes à veiller au suivi de la mise en œuvre du Projet de Restauration des Terres dégradées au Mali.
CCRP