(L’ECONOMISTE DU MALI) – Dans le cadre de la journée mondiale de l’enfance, l’Association pour la promotion des droits et le bien être de la famille a organisé le mardi 21 novembre 2023 un atelier de plaidoyer pour faire comprendre aux autorités, les problèmes que vivent les enfants et particulier, les Aides Familiales.
En effet, Souleymane Yaya Koné a présenté que l’Association pour la Promotion des Droits et le Bien Être de la Famille (APSEF) est une ONG qui œuvre pour le bien être des couches les plus vulnérables et particulièrement les femmes et les enfants.
Selon lui, en partenariat avec Terre des Hommes Suisse et Allemagne, l’APSEF intervient dans les communes V et VI du district de Bamako et les communes rurales de Ouélessebougou et Sido pour réduire les inégalités au sein des familles et des communautés, par le biais de son projet « Projet d’Appui à la promotion des droits des Aides Familiales et des filles candidates à l’exode ».
En cette occasion de la commémoration de la journée mondiale de l’enfance, selon Souleymane Koné, l’APSEF a pris cette initiative afin de mieux faire comprendre aux autorités, les problèmes que vivent les enfants et particulier, les aides familiales.
Pour lui, il s’agit d’d’informer les leaders communaux sur les conditions de vie des Aides Familiales, et d’amener les décideurs à s’engager pour leur meilleure protection.
Dans son intervention Souleymane Koné n’a pas manqué d’évoquer les raisons qui poussent les jeunes filles villageoises à l’exode. « Certaines sont aussi envoyées dans les grandes villes pour aller constituer leur trousseau de mariage ou pour y travailler afin de subvenir aux besoins de leurs familles », a-t-il déclaré.
Par conséquent, il expliquera : « une fois à Bamako, ces filles sont exposées à toutes sortes de problèmes (abus et exploitations, harcèlement et avances sexuelles, châtiments corporels, brimades, insultes et injures) ; calendrier d’occupation journalier chargé, salaire dérisoire, manque de temps de repos. D’autres contractent souvent des grossesses. Pour continuer à travailler, elles se font souvent avorter ou commettent l’infanticide ».
Ainsi, s’adressant aux décideurs, « ces enfants qui travaillent dans nos familles sont les mêmes que nos enfants, doivent jouir des mêmes chances et des mêmes opportunités et être traités sur le même pieds d’égalité ». Toutefois, il les a exhortés à protéger les aides Familiales. Il les a aussi demandés d’exhorter les femmes de leurs quartiers à payer un salaire décent, et à leur accorder un traitement digne.
Hamadoun Alphagalo