(LECONOMISTE DU MALI)-Au Mali, la situation au sein de la Banque de Développement du Mali (BDM-SA) s’est intensifiée avec des accusations portées par le Syndicat National des Assurances, Banques et Établissements Financiers et Commerces du Mali (SYNABEF) contre le directeur général, Ibrahima N’Diaye.
Accusations
Selon les travailleurs syndicaux de la BDM-SA, membre du Synabef (communiqué, n°: 01/2024), le nommé Ibrahima N’Diaye « a » tenté de « manipuler » le personnel de la « banque » pour s’opposer aux « initiatives syndicales légitimes ». Les principaux points d’accusation incluent : Depuis sa nomination, le sieur Ibrahima N’Diaye a échoué, selon le syndicat à prendre le contrôle du comité syndical et aurait, en réponse, mis en place un comité dit « syndical » illégal, dirigé par une personne dont le mandat est expiré et qui a été exclue par la hiérarchie syndicale.
Ainsi, les récentes Assemblées Générales et les sit-in présumés organisés par ce comité parallèle sont dénoncés comme des manœuvres orchestrées par la direction pour légitimer cette structure illégitime. Sous la direction de Ibrahima N’Diaye, l’environnement de travail à la BDM-SA serait marqué par la peur, l’intimidation des membres du comité syndical et des tentatives de suppression des voix s’opposant à la direction.
Il s’agit d’un contexte tendu. Le SYNABEF appelle à des mesures urgentes pour mettre fin aux pratiques jugées illégales de la direction de la BDM-SA. Daouda Diarra, membre du SYNABEF, a souligné plusieurs exigences. Le syndicat demande l’arrêt immédiat des agissements contraires aux lois syndicales.
Aussi, le SYNABEF exige que le comité biaisé mis en place par la direction soit dissous. Un appel a donc été lancé pour le respect des réglementations en vigueur concernant le droit syndical. Le syndicat souhaite l’implication des autorités pour résoudre cette crise et restaurer le dialogue social.
Quel impact sur l’Institution de la BDM-sa et le Climat Social?
Les affirmations du SYNABEF soulignent une dégradation du climat de travail et de la réputation de la BDM-SA, qui se retrouve en proie à des tensions sociales exacerbées. Cette situation risque de compromettre la stabilité de l’établissement et de nuire au moral des employés, rendant toute forme de dialogue social difficile.
Notons que la situation à la BDM-SA illustre des défis complexes auxquels sont confrontées les institutions financières en matière de gestion du personnel et des relations syndicales. L’intervention des autorités et un retour à des normes de dialogue social respectueuses des droits des travailleurs seront essentiels pour rétablir la confiance et la stabilité au sein de la banque.
Pour rappel, ces accusations, rendues publiques le 1er décembre 2024, mettent en lumière des pratiques considérées comme contraires aux droits syndicaux et à la légalité du travail. C’est pourquoi, le sieur Ibrahima Ndiaye doit se ressaisir face aux activités Syndicales.
Mariam KONE