(L’ECONOMISTE DU MALI)- Le Fonds monétaire international (FMI) s’attend désormais à une croissance de 3% pour le Gabon en 2024 contre 2,6% lors de son estimation précédente en octobre 2023, indique l’institution de Bretton Woods dans son rapport de mission effectuée Gabon du 23 janvier au 6 février.
Ainsi, l’économie gabonaise semble partie pour réaliser une meilleure année 2024 qu’envisagé initialement, grâce au dynamisme du secteur non pétrolier. Selon le tableau de bord de l’Économie (TBE) d’octobre 2023 du ministère de l’Économie, l’agriculture de rente devrait croître de 5,3% en 2024 en lien avec les bons rendements des plantations d’huile de palme de Mouila et d’Awala et l’entrée en production de nouvelles plantations. L’exploitation forestière, l’industrie minière et le secteur du transport devraient également suivre la même tendance haussière.
Cependant, nuance le FMI, la croissance à moyen terme « se stabiliserait légèrement en dessous de ce niveau —insuffisant pour augmenter significativement le revenu par habitant —mais la croissance potentielle dépendra fortement de la mise en œuvre des réformes qui s’imposent ». De ce fait, d’après l’institution, les réformes en matière de transparence et de gouvernance, dont certaines ont déjà été engagées par les autorités, devraient se poursuivre parce qu’elles seront essentielles pour relever les défis économiques. Ces efforts devraient inclure notamment un inventaire de tous les flux, actifs et passifs (directs et contingents) de l’État ; un reporting exhaustif de la situation des finances de l’État et des entreprises publiques ; la publication, selon les dispositions légales en vigueur, des rapports réalisés par l’auditeur externe du gouvernement ; et, surtout, la publication des contrats pétroliers et miniers, soutient le FMI.
Ces prévisions du FMI restent tout de même pessimistes par rapport à celles du gouvernement gabonais qui table sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 3,1% en 2024 selon les données du tableau de bord de l’Économie d’octobre 2023, publié par le ministère de l’Économie.