Le Conseil national de Transition (CNT) a repris ce lundi 8 décembre sa plénière consacrée à l’examen de la deuxième mouture de la loi de finances 2026, portant sur la répartition des budgets par institutions et organismes publics. À cette occasion, il est apparu que le budget alloué au secteur de la Défense connaît une réduction notable par rapport à l’exercice précédent.
Dans la loi de Finances 2026, l’enveloppe destinée à la Défense s’établit à 531,206 milliards FCFA, contre 554,091 milliards FCFA dans la loi de Finances rectifiée de 2025. Cette diminution représente une baisse de près de 23 milliards FCFA, marquant un ajustement significatif dans les priorités budgétaires de l’État.
Selon les propos du ministre de l’économie et des Finances Alousseïni Sanou, cette baisse s’explique par la non-reconduction des augmentations exceptionnelles qui avaient été introduites au cours de l’exercice 2025. Ces ajustements exceptionnels avaient permis de renforcer ponctuellement les moyens du secteur, mais leur absence en 2026 ramène le budget à un niveau plus standardisé.
Cette décision traduit une volonté de l’État de rationaliser les dépenses publiques, en limitant les charges exceptionnelles, rééquilibrer les allocations budgétaires en faveur d’autres secteurs prioritaires et de maintenir une discipline budgétaire dans un contexte de contraintes financières.
La réduction du budget de la Défense ne remet pas en cause l’importance stratégique de ce secteur, mais elle illustre une réorientation des choix budgétaires. L’État semble privilégier une gestion plus prudente et équilibrée de ses ressources, tout en confirmant son engagement à respecter les impératifs de sécurité nationale.
Souleymane Coulibaly
