Ce jeudi 4 décembre 2025, le Conseil National de Transition (CNT), organe législatif de facto, a procédé à l’examen et au vote de la première partie du projet de loi de finances pour l’exercice 2026. Après quatre heures de débats, la plénière a été suspendue et reprendra le lundi 8 décembre pour l’examen de la deuxième partie.
Le budget d’État 2026 du Mali, adopté en mode programme, est arrêté en recettes à 3 057 milliards FCFA, en dépenses à 3 578 milliards FCFA et en déficit à 520,425 milliards FCFA. Ce déficit représente une baisse de 3,66 % par rapport à la loi de finances rectifiée de 2025. Le projet a été adopté à l’unanimité, avec 128 voix pour, zéro contre et zéro abstention dans chacun des compartiments.
L’adoption de cette première partie traduit la volonté des autorités de transition de renforcer la discipline budgétaire et de réduire progressivement le déficit public. Les parlementaires ont souligné l’importance d’une gestion plus rationnelle des ressources, dans un contexte économique marqué par des défis sécuritaires et sociaux persistants.
La plénière, suspendue ce jeudi, reprendra le lundi 8 décembre 2025 avec l’examen de la deuxième partie du projet de loi de finances. Cette phase portera essentiellement sur la répartition des budgets par institutions et organismes publics, une étape cruciale pour déterminer les priorités de financement de l’État en 2026.
« Ce vote unanime illustre la volonté de l’ensemble des conseillers de soutenir une trajectoire budgétaire plus responsable. La baisse du déficit est un signal encourageant, mais nous devons rester vigilants : la réussite dépendra de la mobilisation réelle des recettes et de la transparence dans l’exécution des dépenses. La deuxième partie de la loi sera déterminante pour s’assurer que les allocations budgétaires répondent aux besoins prioritaires du pays», nous a glissé un membre de la Commission loi de finances du CNT.
La baisse du déficit budgétaire est ainsi perçue comme un signal positif pour la stabilité macroéconomique du Mali. Toutefois, les observateurs rappellent que la réussite de cette loi de finances dépendra de la capacité du gouvernement à mobiliser efficacement les recettes et à assurer une exécution transparente des dépenses.
Souleymane Coulibaly
