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Croissance verte: la BAD multiplie les initiatives pour augmenter les flux financiers climatiques vers l’Afrique

L’atteinte d’un des objectifs principaux de l’Accord de Paris à savoir la limitation du réchauffement climatique global à 1,5°C oblige à une transition de l’économie mondiale. Le Groupe de la Banque africaine de développement s’est engagé à s’aligner totalement aux objectifs de l’Accord de Paris d’ici à 2025 grâce notamment à la création d’un cadre commun. La Banque travaille à attirer plus de flux de financements climatiques en Afrique qui ne compte que pour 2,8 % des émissions de gaz à effet de serre.

La Banque insiste sur le fait que « les coûts globaux des voies de croissance verte ne sont souvent pas plus élevés que ceux des voies de croissance conventionnelles ». Les acteurs de tous secteurs, et les investisseurs, sont invités à adapter les modèles économiques pour une transition à faible émission de carbone et résiliente aux changements climatiques.

Le Plan d’action pour le climat 2016-2020, mis en place par la Banque immédiatement après la COP 21, décline les axes essentiels au financement de l’adaptation aux changements climatiques et à un développement sobre en carbone.

La Banque a approuvé en octobre 2021, un nouveau cadre stratégique ambitieux sur le changement climatique et la croissance verte, comprenant une politique de haut niveau et une stratégie à long terme (2021-2030), qui fournissent la vision, et les orientations sur l’ambition renforcée de la Banque en matière d’action climatique sur dix années.

Ces instruments ont été complétés par le 3e plan d’action de la Banque sur le changement climatique et la croissance verte (2021-2025). Les principaux objectifs de ce cadre stratégique comprennent l’alignement de tous les investissements de la Banque sur l’Accord de Paris et le doublement du financement climatique de la Banque à 25 milliards de dollars d’ici 2025, tout en donnant la priorité à l’adaptation et en augmentant l’accès de l’Afrique au financement climatique mondial. Pour la Banque africaine de développement, la croissance doit être soutenue par un développement compatible avec le climat, et l’industrie financière du continent doit être à l’avant-garde de la résilience climatique.

Vision pour une croissance verte

La vision de la Banque sur les changements climatiques et la croissance verte est de jouer un rôle déterminant dans la réalisation d’une Afrique résiliente aux changements climatiques, à faible émission de carbone, verte, inclusive, intégrée et prospère. La croissance verte garantit des gains d’efficacité et de compétitivité et les objectifs de développement des pays, doivent être articulés à l’utilisation optimale des ressources naturelles.  

L’Afrique qui dispose de 65 % des terres arables du monde et d’immenses ressources forestières et minières, n’est responsable que de 2,8 % des émissions de gaz à effet de serre. La transition doit offrir aux pays africains des options relatives à leurs ressources pétrolières et minérales. Le développement à bas carbone en Afrique doit correspondre à l’accès à une énergie propre et abordable.

L’implication financière du secteur privé est surtout attendue dans le développement des énergies renouvelables décentralisées.

Des jalons significatifs

La décision d’arrêter définitivement d’investir dans le secteur du charbon pour un avenir décarboné est une des mesures fortes prises par la Banque.

La Banque a également rendu obligatoire l’intégration des changements climatiques et de la croissance verte dans ses processus d’investissement notamment les procédures environnementales et sociales. Avec les pays africains, elle contribue à faire progresser les contributions déterminées au niveau national et les stratégies à long terme et les soutient à l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris.

Un effort similaire est fait par la Banque africaine de développement pour l’intégration de la croissance verte dans ses documents de stratégie pays et de stratégies d’intégration régionale. En 2019, plus de 90 % de ses projets et 100 % des stratégies pays et régionale ont intégré les changements climatiques et en 2020, 63 % de ses financements climatiques ont été alloués à l’adaptation climatique et 37 % à l’atténuation.

Dans le cadre du deuxième plan d’action, la Banque a fait des progrès notables vers son objectif d’allouer annuellement à l’horizon 2020, 40 % de ses approbations de projet au titre des financements climatiques. De 9 % en 2016, ce taux est passé à 35 % en 2019. L’objectif des 40 % pour 2020 a été perturbé par le coronavirus. La Banque alloue 63 % de ses financements climatiques à l’adaptation et promeut le développement à faible émission de carbone. Elle renforce la capacité d’entreprenariat des jeunes par la création d’emplois dans les secteurs climato-résilients.

La part de la Banque dans le financement climatique a quadruplé, passant de 9 % en 2016 à 35 % en 2019, puis a augmenté pour atteindre 41 % et 45 % de l’investissement total de la Banque en 2021 et 2022 respectivement. Depuis 2011, la Banque a déployé des financements climatiques pour un montant de 23 milliards de dollars ; dont 80 % proviennent des instruments de financement propres à la Banque (guichets BAD et FAD). Les 20 % restants sont fournis par des cofinanciers et des bailleurs de fonds externes pour le climat tels que le Fonds pour l’environnement mondial, le Fonds vert pour le climat et les Fonds d’investissement pour le climat.

La Banque a également accru son engagement avec les bénéficiaires du secteur privé, qui ont représenté environ 33 % de financement climatique en 2019, contre environ 21 % en 2016.

Le Guichet d’action climatique, mis en place par la Banque, lors de la 16e reconstitution des ressources du Fonds africain de développement, veut mobiliser à long terme, entre 4 et 13 milliards de dollars exclusivement pour le continent.

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