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Au Mali, le ministre Abdoulaye Diop participe à la première conférence à Lomé

A Lomé, le 03 mai 2023 s’est tenue la première conférence des ministres des Affaires étrangères de l’Alliance politique africaine (APA), un cadre informel de coopération renforcée. Le  ministre malien Abdoulaye Diop a pris part à cette rencontre.

A l’issue  des travaux, les ministres ont échangé sur les défis et les perspectives relatifs au positionnement stratégique, à la souveraineté et à l’expression des positions communes de l’Afrique sur la scène internationale. Ils ont également examiné les enjeux et les défis actuels du panafricanisme et de la renaissance africaine, les défis du renforcement de la coopération et des capacités endogènes de riposte contre le terrorisme, ainsi que les principaux axes de coopération et les contours institutionnels de l’Alliance politique africaine.

Les ministres ont examiné des différents points. S’agissant du positionnement stratégique, de la souveraineté de l’expression des positions communes de l’Afrique sur la scène internationale, « les ministres ont déploré la sous-représentativité de l’Afrique dans les institutions multilatérales de gouvernance mondiale en commençant par les Nations Unies et ont souligné qu’il est aujourd’hui inacceptable que l’Afrique, qui rassemble à elle seule quasiment 28% des Etats membres des Nations Unies, n’ait pas de représentant permanent disposant de droit de véto au Conseil de Sécurité ». Aussi, les ministres ont regretté le manque de progrès dans la dynamique de réforme au sein de l’institution onusienne, notamment au niveau du Conseil de Sécurité, et invité les cinq membres permanents à jouer, chacun en ce qui lui concerne, sa partition à l’effet de faire avancer le processus de réforme. Les ministres ont également relevé la nécessité pour les nations africaines de concilier, dans l’intérêt du continent et de tous, leurs impératifs nationaux et l’exigence de tenir des positions communes sur la scène internationale. Ils ont réaffirmé leur attachement aux positions communes africaines et au principe d’unité d’action aux fins de répondre au besoin de parler d’une seule voix et d’agir collectivement pour promouvoir des intérêts communs africains sur la scène internationale.

Concernant des enjeux et des défis actuels du panafricanisme de la renaissance africaine, « les ministres ont noté que tout l’intérêt pour le panafricanisme aujourd’hui en Afrique réside dans la prise de conscience renouvelée que ce n’est qu’en étant unis que le continent pourra véritablement prendre part à la gouvernance mondiale ».

Au titre du renforcement de la coopération et des capacités endogènes de riposte contre le terrorisme pour répondre aux défis de la paix et de la sécurité, les ministres ont apporté leur soutien aux pays confrontés aux attaques terroristes. Ils ont aussi souligné que les interventions militaires étrangères dans la lutte contre le terrorisme ne contribueront pas à endiguer le fléau du terrorisme et à garantir la sécurité et la stabilité collectives sur le continent sans des efforts de coopération et d’actions conjointes dans l’optique d’un exercice endogène des responsabilités propres à l’Afrique. Pour ce faire, les ministres ont convenu de la nécessité pour les nations africaines de renforcer leurs liens de solidarité et leurs relations de coopération dans la riposte contre les groupes armés terroristes. Ils ont également convenu de la nécessité pour les nations africaines d’explorer les voies endogènes de financement de la lutte contre le terrorisme.

Enfin, au titre de l’alliance politique africaine, ses principaux axes de coopération et contours institutionnels, les ministres ont convenu de la pertinence d’aller vers la formalisation de l’Alliance politique africaine qui servira, de façon périodique, à leurs pays de cadre de concertation, de dialogue politique et d’actions communes fondé sur les liens historiques de fraternité et les principes d’égalité souveraine des Etats, d’indépendance, d’interdépendance et d’unité d’action. Ainsi, les ministres ont décidé de la création d’un comité de haut niveau présidé par le Togo chargé de travailler sur les textes fondateurs de référence, les principaux axes de coopération et les contours institutionnels de l’Alliance politique africaine.

Hamadoun Alphagalo

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