(L’ECONOMISTE DU MALI)- Les produits alimentaires et le transport continueront de peser sur l’inflation globale de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en octobre et novembre 2023. Cette information ressort de la note de conjoncture de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), publiée le lundi 6 novembre.
Selon le rapport, ces catégories en plus du logement représentent respectivement 1,1%, 0,5% et 0,4% du taux d’inflation global, qui devrait s’établir à 2,8% en octobre et novembre 2023. Ce taux s’explique par la hausse des prix des carburants survenue en octobre 2023 en Côte d’Ivoire, ainsi que la persistance de la crise au Niger entraînant des tensions sur les prix des denrées de première nécessité, en lien avec les sanctions économiques prises par la CEDEAO, à la suite du coup d’Etat du 26 juillet, a indiqué la Banque.
Bien que cette projection affiche une légère hausse par rapport aux 2,7% atteint en septembre 2023, le taux d’inflation global de l’Union est de retour, depuis le mois d’août, à la limite du seuil de 3%, la fourchette cible de la Banque centrale.
L’institution bancaire précise également que l’accélération de l’inflation « serait limitée par l’incidence d’une augmentation de l’offre de produits vivriers dans la plupart des pays, à la suite des récoltes de la campagne agricole 2023/2024 », ainsi que par la poursuite des actions des gouvernements en faveur de la préservation du pouvoir d’achat des populations.
A noter que le Comité de politique monétaire de la BCEAO, se voulant prudent, a récemment relevé le principal taux directeur à 3,25% en raison de la montée des incertitudes au niveau régional et de la persistance des tensions inflationnistes mondiales, entre autres.