Les services du FMI ont indiqué, dans leurs perspectives de l’économie mondiale publiées en juillet, que la croissance mondiale de 2023 devrait ralentir de 0,5 point de pourcentage par rapport à l’année précédente et s’afficher à 3,0%. Mais l’activité économique au premier semestre a été résiliente, améliorant ainsi les perspectives de croissance de 0,3 point de pourcentage par rapport à la prévision initiale d’avril 2023.
Au terme du deuxième trimestre 2023, l’exécution budgétaire au sein des Etats membres de
l’UEMOA indique que la position budgétaire globale de l’Union a enregistré une dégradation
de 43,3 milliards de FCFA, par rapport au deuxième trimestre 2022, pour se situer à 1108,2 milliards de FCFA.
Dans le même temps, les contraintes de financement des investissements demeurent, exacerbées par les politiques monétaires des grandes banques centrales pour contrecarrer la flambée des prix.
En Afrique subsaharienne, la croissance économique serait également attendue en
ralentissement en 2023, à 3,3%.
En effet, les deux (02) géants que sont le Nigéria et l’Afrique du Sud verront la croissance de leurs économies plombée par la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest ainsi que par la conjoncture difficile sur le pétrole pour le Nigéria et les problèmes structurels de l’économie sud-africaine liés aux pénuries d’électricité, malgré la résilience annoncée dans le secteur des services au premier trimestre de l’année en cours.
Au deuxième trimestre 2023, les échanges commerciaux de l’Union avec l’extérieur ont été
caractérisés par une baisse des ventes et des achats, respectivement de 10,8% et de 6,4%,
comparativement au premier trimestre de l’année. Sur une base annuelle, les exportations de
l’Union ont progressé de 3,6%, alors que et les importations ont chuté de 2,4%.
Notons que cette dégradation du solde budgétaire global de l’Union résulte principalement de la détérioration de la position budgétaire en Côte d’Ivoire, le pays ayant enregistré un solde budgétaire de – 419,9 mds au deuxième trimestre 2023, contre -319,7 mds sur la même période, un an plus
tôt. Sur la période sous revue, la masse monétaire et les créances sur les autres secteurs sont
affichés en hausse, tandis que les actifs extérieurs nets sont ressortis en baisse.
B KONE