(L’ECONOMISTE DU MALI)–Au Togo, la ville Lomé se prépare à accueillir, les 4 et 5 avril 2024, le premier Forum d’Investissement de la CEDEAO (EIF). Il s’agit d’un événement majeur organisé par la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC), centré sur les défis économiques actuels de la région. Ainsi, la Banque de la CEDEAO annoncé qu’elle doit mobiliser des ressources à concurrence de 1,48 milliards de dollars pour financer son plan stratégique quinquennal (2021-2025), des partenaires pouvant catalyser ces investissements sont très attendus.
« Considérant les nombreux défis sociaux et économiques auxquels notre région est confrontée, il était impératif qu’un acteur de premier plan développe ce genre de plateforme d’opportunités robustes et créatives », justifie George Agyekum Nana Donkor, président de la BIDC, dans son discours introductif.
Ainsi, la cérémonie inaugurale du Forum d’Investissement de la CEDEAO, prévu pour devenir un événement annuel, s’est déroulée le 24 janvier 2024 au quartier général de la BIDC à Lomé. Cette cérémonie a vu la participation virtuelle de personnalités notables telles que Nialé Kaba, ministre ivoirienne du Plan et du Développement et présidente du conseil des gouverneurs de la BIDC, ainsi que Sani Yaya, ministre de l’Économie et des Finances du Togo, acteur-clé dans cette première édition qui bénéficie également du soutien d’Eximbank India, un partenaire financier majeur de la BIDC.
Cette rencontre des décideurs est placée Sous le thème « Transformer les Communautés de la CEDEAO dans un environnement difficile », l’EIF 2024 se veut “une plateforme pour réfléchir sur les défis de la sous-région et rechercher des solutions à long terme plutôt que des remèdes éphémères », a martelé Joseph Kwadwo Asenso, Chef de la Division de la Recherche et des Études Macroéconomiques de la BIDC, présentateur du contenu de l’événement.
L’objectif final est « d’attirer des capitaux dans la sous-région, qui regorge de potentiels d’investissement considérables ». Si le défi reste colossal, la BIDC est convaincue que la promotion d’une synergie d’actions entre investisseurs, institutions de développement, pouvoirs publics ainsi que le secteur privé seront nécessaires pour combler le gap d’investissement que connaît la région aux 15 pays membres. Ce déficit, estimé à 12 milliards de dollars par an, devrait se corser face aux défis actuels.
Ainsi, le format de l’EIF comprendra des panels de discussion, des ateliers et des sessions interactives. Ces discussions s’étendront sur des thèmes comme la sécurité, les infrastructures et les assurances, l’énergie, le climat des affaires. Il est également prévu des rencontres B2B, des salles de marché où se concluront les deals ainsi que des sessions de réseautage.
« Il exposera également divers modèles de développement et des programmes visant à promouvoir l’agriculture familiale, à renforcer la sécurité alimentaire, à soutenir les petites et moyennes entreprises ainsi que les initiatives sociales et responsables, tout en investissant dans l’infrastructure », appuie George Agyekum Nana Donkor.
Pour ce qui concerne les panels, les thèmes concerneront la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, les chaînes d’approvisionnement, les industries créatives, le financement des infrastructures, et l’exploitation de l’économie verte pour accélérer le développement durable, indique-t-on.
Notons que le Forum d’Investissement de la CEDEAO 2024 se veut une étape majeure dans les efforts de la BIDC pour mobiliser les ressources et l’expertise nécessaires à la réalisation des objectifs de développement durable dans la région.
Moussa KONE