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Tanzanie : IFC investit dans la première obligation verte de la banque CRDB pour financer un développement respectueux du climat

(L’ECONOMISTE DU MALI)- L’IFC a annoncé ce vendredi 27 octobre 2023 un investissement dans la première obligation verte de CRDB Bank Plc, afin de faciliter l’accès au financement pour des projets de développement respectueux du climat en Tanzanie. Cet investissement dans la plus grande banque commerciale de Tanzanie contribuera à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à améliorer l’adaptation au changement climatique.

En effet, le produit de l’obligation financera des initiatives de développement durable, notamment une agriculture intelligente face au climat et le développement de projets liés à l’eau, à la foresterie, aux énergies renouvelables et à la construction écologique.

IFC a joué un rôle d’ancrage et a souscrit à 29,3 pour cent de l’obligation (l’équivalent de 20 millions de dollars en shillings tanzaniens), qui a été cotée aujourd’hui à la Bourse de Dar es Salaam. L’émission a levé 68,3 millions de dollars, soit une sursouscription de 429 pour cent. L’investissement de l’IFC dans cette obligation est soutenu par le mécanisme en monnaie locale du guichet du secteur privé de l’Association internationale de développement (IDA).

L’obligation verte est la première tranche du programme multidevises à moyen terme de 300 millions de dollars de la CRDB Bank dans le cadre du nouveau cadre d’obligations vertes, sociales et durables de la banque visant à financer des projets verts, sociaux et durables.

Le soutien d’IFC comprend une incitation basée sur la performance du programme UK-IFC d’accélération du marché pour le programme de construction verte afin d’aider à couvrir les coûts associés à l’écologisation des lotissements abordables en Tanzanie. Au moins 40 pour cent des investissements obligataires de l’IFC seront consacrés au soutien aux bâtiments écologiques.

« Nous sommes ravis de nous associer à IFC pour faire face aux menaces liées au changement climatique qui nécessitent des solutions mondiales. Cette obligation verte historique est conforme aux aspirations de notre présidente actuelle, Son Excellence Samia Suluhu Hassan, dans la réalisation des ODD », a déclaré le PDG de CRDB Bank. Abdulmajid Mussa Nsekela. « Cette tranche vise à relever divers défis climatiques à travers la transformation des processus de financement climatique du pays, améliorant ainsi les moyens de subsistance et la qualité de vie de nos citoyens grâce au programme de développement durable. »

« La mobilisation des ressources pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique en Tanzanie nécessitera un soutien important de la part du secteur privé. CRDB Bank est un partenaire stratégique d’IFC, et l’obligation est essentielle pour accroître l’accès au financement en monnaie locale pour les entreprises cherchant à stimuler la croissance verte et inclusive de la Tanzanie. « , a déclaré Amena Arif, responsable pays d’IFC pour la Tanzanie.

La Tanzanie a besoin d’un financement estimé à 19,2 milliards de dollars pour atteindre ses objectifs climatiques d’ici 2030. Actuellement, la majeure partie du financement climatique du pays provient de donateurs, même si le secteur privé devient une source de financement de plus en plus importante.

Les obligations vertes restent le segment le plus important du marché obligataire durable à l’échelle mondiale et ont représenté 63 % du volume d’émission à ce jour en 2023.

Élargir l’accès au financement pour la transition inclusive de l’Afrique vers une croissance économique résiliente et à faibles émissions de carbone est une priorité pour IFC. 

Au cours du dernier exercice clos le 30 juin 2023, IFC a engagé un montant record de 14,4 milliards de dollars en financement climatique à l’échelle mondiale, mobilisant 6,8 milliards de dollars de capitaux supplémentaires en plus de son propre investissement de 7,6 milliards de dollars pour aider les pays clients à faire face à la crise climatique. 

Les engagements climatiques d’IFC en Afrique comprenaient 1,51 milliard de dollars d’investissements pour compte propre et 1,18 milliard de dollars supplémentaires en mobilisation.

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