À l’issue des travaux en commissions et des débats en séance plénière, les députés sénégalais ont adopté, le samedi 13 décembre 2025, le projet de loi de finances pour l’exercice 2026. Ce vote marque la clôture d’un véritable marathon budgétaire, au terme duquel le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a défendu les grandes orientations de la politique financière de l’État.
Le projet de budget du ministère des Finances et du Budget est fixé à 676 351 300 500 FCFA. Il se décline en plusieurs programmes stratégiques, traduisant les priorités de l’État en matière de gestion financière et de protection de l’économie.
La répartition des crédits du budget 2026 du ministère des Finances et du Budget se décline en plusieurs programmes. Le pilotage, la coordination et la gestion administrative absorbent la plus grande part, avec 269 427 231 412 FCFA. La gestion des ressources douanières et la protection de l’économie bénéficient de 71 431 586 076 FCFA, tandis que l’élaboration des lois de finances et le suivi de l’exécution des dépenses sont dotés de 24 551 762 153 FCFA.
La gestion comptable et financière de l’État et des organismes publics reçoit 11 365 313 705 FCFA, et la fiscalité intérieure ainsi que le foncier disposent de 52 947 554 104 FCFA. Pour le secteur financier, les crédits s’élèvent à 2 576 283 050 FCFA.
Le Fonds national de Retraite (FNR), constitué de transferts courants, est doté de 185 000 000 000 FCFA. La gestion des prêts et avances, correspondant à des investissements exécutés par l’État, atteint 13 800 000 000 FCFA, tandis que la gestion des garanties et avals, également sous forme d’investissements, est fixée à 4 373 000 000 FCFA.
Enfin, le Fonds de stabilisation, composé de transferts courants, est arrêté à 18 128 570 000 FCFA, et le Fonds de restructuration des sociétés à participation publique, constitué d’investissements exécutés par l’État, s’élève à 22 750 000 000 FCFA.
La structuration de ce budget met en évidence la volonté des autorités de renforcer la gouvernance financière, d’assurer la protection de l’économie nationale et de garantir la soutenabilité des engagements de l’État, notamment à travers le financement du Fonds national de Retraite et la gestion des garanties.
L’adoption du budget 2026 traduit la détermination du Sénégal à consolider ses finances publiques tout en maintenant un équilibre entre gouvernance administrative, protection économique et soutien aux engagements sociaux.
Souleymane Coulibaly
