(L’ÉCONOMISTE DU MALI) Dans un communiqué publié, le jeudi 24 août dernier, les Etats-Unis d’Amérique ont annoncé une série de sanctions à l’encontre de plusieurs acteurs dans le conflit qui secoue l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Les sanctions annoncées par Washington prévoient notamment le gel des avoirs détenus aux Etats-Unis par les personnes visées ainsi que l’interdiction pour tout citoyen ou entité américaine d’échanger avec l’un ou l’autre, indique le communiqué.Celles-ci ciblent trois responsables des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un commandant en second du groupe rebelle M23, un colonel de l’Armée congolaise et un général de brigade des Forces de défense rwandaises.Il s’agit entre autres, d’Apollinaire Hakizimana, commissaire à la défense des FDLR, Bernard Byamungu, commandant adjoint du M23, Salomon Tokolonga, commandant du 3411e régiment des FARDC et Andrew Nyamvumba, général de brigade des Forces de Défense rwandaises.
Pour Brian E. Nelson, sous-secrétaire au Trésor, « les États-Unis se sont engagés à promouvoir une résolution pacifique de l’escalade du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo », tout en ajoutant que « le Trésor n’hésitera pas à demander des comptes aux acteurs qui commettent des violations des droits de l’homme et qui exacerbent cette situation humanitaire déjà désastreuse ».
Rappelons que depuis fin 2021, la province du Nord-Kivu a été témoin d’une montée en puissance du M23, un groupe armé que les USA accusent d’être soutenu par le Rwanda. En réponse, l’armée congolaise (FARDC) ainsi que d’autres groupes armés, dont les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), sont entrés en action, exacerbant l’instabilité de la région.
D’après le Bureau onusien de coordination des affaires humanitaires (OCHA), « ce pays d’Afrique centrale compte le plus grand nombre de personnes déplacées internes sur le continent africain. Depuis le début de 2023, les violences armées ont déplacé plus de 400 000 personnes dans le Nord-Kivu, faisant de la RDC, l’un des pays les plus touchés au monde par l’insécurité alimentaire», a indiqué l’organisation.
« Un Congolais sur quatre, soit quelque 26,4 millions de personnes, ne peut pas satisfaire ses besoins alimentaires de base, et quelque 6,4 millions d’entre eux souffrent de malnutrition aiguë. Un chiffre qui n’a pas diminué depuis deux décennies », a-t-elle souligné