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Ralentissement des envois de fonds vers les pays en développement en 2023 : reprise attendue en 2024


(L’ECONOMISTE DU MALI)- D’après la Banque mondiale, les envois de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire ont légèrement augmenté en 2023 pour atteindre 656 milliards de dollars, après une croissance importante en 2021 et 2022.

Malgré ce ralentissement, les envois de fonds demeurent une source de financement crucial pour les pays en développement, en particulier pour soutenir les comptes courants et les populations confrontées à l’insécurité alimentaire et aux problèmes d’endettement.

Les principales tendances par région

Amérique latine et Caraïbes: Augmentation de 7,7% à 156 milliards de dollars, principalement due à la solidité du marché du travail américain. Le Mexique reste le principal bénéficiaire régional. La croissance devrait ralentir à 2,7% en 2024.
Asie du Sud: Hausse de 5,2% à 186 milliards de dollars, portée par une augmentation de 7,5% des envois vers l’Inde. La croissance devrait s’établir à 4,2% en 2024.
Asie de l’Est et Pacifique (hors Chine): Progression de 4,8% à 85 milliards de dollars, essentielle pour les économies des îles du Pacifique. Les envois de fonds devraient augmenter de 3,2% en 2024.
Afrique subsaharienne: Léger recul de 0,3% à 54 milliards de dollars. Les envois de fonds devraient s’accroître de 1,5% en 2024.
Moyen-Orient et Afrique du Nord: Baisse de 15% à 55 milliards de dollars, principalement due à la diminution des transferts vers l’Égypte. Une reprise est attendue en 2024 avec une hausse de 4,3%.
Europe et Asie centrale: Recul de 10,3% à 71 milliards de dollars, à cause de la baisse des envois de la Russie vers l’Asie centrale et de l’impact de la guerre en Ukraine. Les transferts de fonds devraient diminuer de 1,9% en 2024.
Malgré ce ralentissement, les perspectives pour 2024 sont globalement positives, avec une croissance attendue des envois de fonds de 2,3% vers les pays à revenu faible et intermédiaire.

Cependant, des risques persistent, tels qu’une croissance économique plus faible que prévu dans les pays à revenu élevé et la volatilité des prix du pétrole et des taux de change.

Des efforts sont déployés pour réduire les coûts des transferts de fonds, qui restent trop élevés, et pour améliorer la collecte de données sur les flux.

L’inclusion financière et l’accès aux marchés de capitaux pour les migrants sont également essentiels pour maximiser l’impact des envois de fonds sur le développement.

Asségô Ambassagou

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