Le Conseiller technique Souleymane Nabole, représentant le ministre de l’Économie et des Finances, a présidé ce mardi la séance officielle de présentation des Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne du Fonds monétaire international (FMI), édition d’octobre 2025, intitulée « Tenir bon ». La rencontre s’est tenue à l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) de l’Université Joseph Ki-Zerbo, sous l’égide de la représentation résidente du FMI au Burkina Faso.
Au cours de cette présentation, une attention particulière a été accordée au Burkina Faso, dont les perspectives économiques apparaissent encourageantes. Le pays bénéficie de réformes ambitieuses axées sur une mobilisation accrue des ressources internes et une gestion plus rigoureuse des dépenses publiques. Ces efforts sont renforcés par des investissements stratégiques, notamment dans le secteur agricole, qui ont contribué à accroître la production nationale et à soutenir l’activité économique.
Grâce à ces mesures, la croissance économique du Burkina Faso s’est établie à près de 5 % en 2024, et les projections annoncent une accélération au-delà de 6 % en 2025. Cette dynamique s’accompagne d’une amélioration notable de la stabilité des prix : l’inflation, limitée à 0,5 % en 2024, devrait évoluer vers une situation de déflation en 2025, traduisant un apaisement des tensions inflationnistes.
Sur le plan budgétaire, les indicateurs sont également jugés positifs. Le déficit public devrait se maintenir autour de 3 %, avec une trajectoire susceptible de descendre en dessous du seuil communautaire fixé par l’UEMOA d’ici 2027. Cette orientation témoigne d’une discipline budgétaire renforcée et d’une volonté affirmée de consolider les équilibres macroéconomiques.
Les Perspectives économiques régionales, élaborées par le département Afrique du FMI, constituent une étude semestrielle de la conjoncture en Afrique subsaharienne. Elles visent à dresser un état des lieux des évolutions économiques récentes, à identifier les défis auxquels les pays doivent faire face, à mettre en lumière les réformes entreprises par les gouvernements et à tracer les grandes lignes des priorités de gestion économique à l’échelle régionale.
Souleymane Coulibaly
