Sous les regards d’un aréopage de dirigeants mondiaux parmi lesquels Emmanuel Macron, Recep Tayyip Erdoğan, Narendra Modi, Marke Caney s’est ouvert ce samedi matin le 20e sommet du G20 en Afrique du Sud. Un rendez-vous inédit, premier du genre sur le continent africain, qui propulse Pretoria au cœur de l’agenda international.
Pour l’Afrique du Sud, l’enjeu est considérable : prouver qu’elle demeure un acteur crédible sur la scène internationale, malgré un poids économique modeste face aux géants du G20 et à ses partenaires des BRICS. Objectif : mettre un terme aux décisions imposées par un cercle restreint de superpuissances et promouvoir une gouvernance mondiale plus équitable.
Avant même l’ouverture de cette rencontre, de nombreux observateurs estiment que ce sommet constitue à la fois une vitrine diplomatique et un test de légitimité pour Pretoria.
La rencontre est toutefois assombrie par une absence de taille : celle du président américain Donald Trump. Jeudi dans la soirée Cyril Ramaphosa avait laissé entendre une participation américaine, mais la Maison Blanche a rapidement démenti, confirmant un boycott.
Cependant Washington se contente d’une représentation protocolaire, en tant que futur hôte du G20 en 2026, sans implication réelle dans les débats.
Donald Trump a qualifié la présidence sud-africaine de « honte » et exhorté Pretoria à renoncer à toute déclaration finale commune. Cette posture fragilise l’unité du sommet et met en lumière les tensions persistantes entre Washington et Pretoria.
Malgré cette controverse, plusieurs diplomates africains considèrent que ce G20 reste une étape déterminante pour réaffirmer la place du continent africain dans les grandes négociations mondiales et de porter la voix du Sud global sur des enjeux cruciaux tels que le climat, la dette, la transition énergétique et la gouvernance internationale.
Souleymane Coulibaly
