Au Mali, l’Association Malienne pour la Solidarité et le Développement (ONG-AMSD), dédiée à la promotion du bien-être social et environnemental, a inauguré une initiative des plus ambitieuses et indispensables : une campagne exhaustive de sensibilisation aux dangers liés à l’utilisation de pesticides interdits en Europe, le jeudi 27 novembre 2025.
Ce projet a pour objectif d’éclairer le public sur les risques majeurs que ces substances chimiques, considérées comme inappropriées et dangereuses, représentent non seulement pour la santé des populations, mais également pour l’environnement. « Ce qui est proscrit ailleurs ne saurait en aucun cas être toléré ni en Afrique ni au Mali, » a solennellement affirmé Hamidou A. DIAWARA, le président éminent de l’Association Malienne pour la Solidarité et le Développement (ONG-AMSD), lors de la cérémonie de lancement qui s’est tenue le jeudi 27 novembre 2025 à la Tour d’Afrique.
Cet événement, symbolisant une avancée décisive dans la lutte contre l’emploi de substances toxiques, s’est déroulé sous l’égide du Directeur National de l’Agriculture, conférant une légitimité institutionnelle à cet appel à la sensibilisation. Par ailleurs, ces produits chimiques, dont les effets délétères sur la santé humaine, la qualité des sols, la biodiversité et les ressources hydriques sont largement documentés, continuent néanmoins de représenter un péril considérable.
Certes, bien que ces substances aient été interdites dans leurs pays d’origine, il est préoccupant de noter qu’elles continuent d’être massivement exportées vers l’Afrique. Là-bas, elles sont souvent commercialisées sans les contrôles stricts nécessaires pour protéger les populations locales, au grand détriment non seulement des agriculteurs vulnérables, mais aussi des consommateurs souvent inconscients des risques encourus. Les répercussions de cette situation sont alarmantes, car elles mettent en péril la survie même des générations futures en compromettant les écosystèmes et la sécurité alimentaire.
« Ce qui est proscrit ailleurs ne saurait, en aucune manière, être jugé acceptable ni en Afrique ni au Mali », a déclaré avec détermination le président de l’ONG-AMSD, exprimant ainsi la position des membres de la Société civile malienne et des organisations véritablement engagées dans la promotion et la transition vers une agroécologie respectueuse de l’environnement et des méthodes biologiques durables. Selon le président de l’Association, ces pesticides extrêmement dangereux, largement utilisés dans l’agriculture moderne, provoquent des intoxications aiguës chez les agriculteurs, engendrant des symptômes graves susceptibles de compromettre leur santé à long terme. En outre, ces produits chimiques sont à l’origine de maladies chroniques sévères telles que les cancers, les troubles neurologiques et même la stérilité, des conditions qui bouleversent non seulement la vie des travailleurs agricoles, mais aussi celle de leurs familles.
Pour lui, il s’agit également d’une destruction sournoise et insidieuse des sols et de la biodiversité. En ce sens, ces produits chimiques appauvrissent les terres agricoles, anéantissent les micro-organismes essentiels à la fertilité du sol, et compromettent la capacité des écosystèmes à se régénérer. Ils souillent également les cours d’eau et les nappes phréatiques, menaçant les sources d’eau potable de milliers de communautés. De surcroît, ces substances cancérigènes déciment les abeilles et autres pollinisateurs précieux, dévastant ainsi les écosystèmes naturels dont dépend la sécurité alimentaire des populations.
« Ils ont promis avec une détermination inébranlable de poursuivre leurs efforts de sensibilisation, d’information, de mobilisation et d’interpellation des décideurs politiques ainsi que des partenaires internationaux afin de mettre un terme à cette pratique inique et périlleuse. Pour eux, ce combat transcende le domaine agricole et se pose également comme un défi de santé publique, de justice sociale et de préservation environnementale pour les générations à venir. »
C’est aussi une lutte intense pour la vie, pour la justice et pour la dignité, non seulement de l’ensemble du continent africain, mais également du peuple malien, riche en culture et en histoire. Dans ce cadre, l’une des priorités fondamentales est d’informer et de sensibiliser la population aux dangers et aux risques significatifs que les pesticides chimiques posent à la santé humaine ainsi qu’à l’environnement dans sa globalité, en étant conscient que ces produits peuvent engendrer des conséquences désastreuses à long terme.
D’après les instigateurs de cette initiative, c’est face aux défis de plus en plus pressants et croissants, tels que la pauvreté omniprésente, la dégradation alarmante de l’environnement, la baisse notable de la fertilité des sols, et la précarité conséquente des producteurs ruraux que l’AMSD, l’Association Malienne pour le Développement Solidaire, a entrepris avec détermination depuis de nombreuses années la promotion d’une agriculture durable, équitable et respectueuse de la nature, une approche visant à construire un avenir meilleur pour tous.
Par ailleurs, l’ONG AMSD consacre tous ses efforts au bien-être des communautés rurales, en déployant des initiatives ambitieuses telles que la transition agroécologique, qui aspire à restaurer l’harmonie entre les activités humaines et la nature, ainsi que la sécurité alimentaire, un enjeu vital pour la survie de ces communautés. De surcroît, elle s’engage dans la valorisation des produits biologiques locaux, exaltant ainsi la richesse et la diversité des ressources que la terre malienne offre, tout en encourageant des pratiques agricoles saines et durables.
C’est donc en prélude au premier Forum National de l’Agriculture Biologique et de l’Agroécologie que l’Association Malienne pour la Solidarité et le Développement initie, du 27 au 30 novembre 2025 à Bamako, une ambitieuse campagne de sensibilisation et de mobilisation concernant les dangers des pesticides proscrits en Europe.
Cette journée de campagne vise à sensibiliser la population malienne, ainsi que les producteurs, consommateurs et décideurs politiques, aux dangers de l’utilisation de certains produits chimiques interdits en Europe, mais exportés en Afrique. Elle cherche à promouvoir des alternatives écologiques et durables pour une agriculture saine et respectueuse de l’environnement, a expliqué le président Hamidou A. DIAWARA de l’ONG-AMSD.
Notons qu’en ce qui concerne le FNABIO, il est crucial de souligner que le thème central retenu pour cette édition est « L’agriculture biologique et l’agroécologie face aux défis du changement climatique et de la souveraineté alimentaire au Mali », un sujet d’une pertinence actuelle qui soulève de nombreuses interrogations sur la résilience de nos systèmes agricoles dans un contexte environnemental en perpétuelle transformation.
Daouda Bakary KONÉ