A LA UNEMali: les dépenses de fonctionnement absorbent 72 % du budget 2026

Mali: les dépenses de fonctionnement absorbent 72 % du budget 2026

Le projet de loi de finances (LPF) 2026 du Mali met en lumière une réalité budgétaire marquante : les dépenses de fonctionnement comprenant la masse salariale, l’achat de matériels et équipements, les frais de mission, ainsi que les carburants  représentent 72 % des dépenses budgétaires totales. Ces charges concernent directement moins de 1 % de la population malienne, essentiellement composée des agents publics.

Cette forte proportion des dépenses de fonctionnement traduit un déséquilibre budgétaire. En effet, une part importante des ressources de l’État est consacrée au financement du quotidien de l’administration, au détriment des investissements productifs.

La masse salariale reste le poste le plus lourd, absorbant une grande partie des crédits. Les frais de mission et de carburant témoignent des coûts liés au fonctionnement courant de l’appareil administratif. Les matériels et équipements représentent des besoins récurrents pour maintenir l’efficacité des services publics.

Cette situation soulève plusieurs enjeux. Pression sur les finances publiques. Avec une telle part dédiée au fonctionnement, la marge de manœuvre pour financer les infrastructures et les projets de développement se réduit considérablement.

Efficacité de la dépense publique fait que la question de l’impact réel de ces dépenses sur la qualité des services rendus à la population reste centrale. En fin l’inégalité. Le fait que moins de 1 % de la population bénéficie directement de ces ressources interroge sur l’équité dans la répartition budgétaire.

Pour de nombreux économistes, il est urgent d’adopter une stratégie de rationalisation des dépenses afin de libérer des ressources pour l’investissement. Ils affirment que cela pourrait passer par une maîtrise de la masse salariale, en liant recrutements et besoins réels. Une réduction des charges de fonctionnement non essentielles, notamment les frais de mission. Une priorisation des investissements structurants, capables de stimuler la croissance et d’améliorer les conditions de vie des populations.

Khadidiatou M. Maïga

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