Dimanche, à Genève, le secrétaire d’État américain Marco Rubio et le négociateur ukrainien Andriï Iermak ont salué les « bons progrès » réalisés dans les discussions en cours autour du plan de Donald Trump visant à mettre fin au conflit entre la Russie et l’Ukraine. Cette déclaration marque une étape importante dans un processus diplomatique qui, jusqu’ici, peinait à trouver un terrain d’entente.
Le projet porté par Washington repose sur plusieurs axes allant d’un cessez-le-feu progressif, destiné à réduire immédiatement les violences sur le terrain, des garanties de sécurité pour l’Ukraine, afin de préserver sa souveraineté et son intégrité territoriale et un cadre de négociation élargi, incluant des discussions sur les sanctions économiques et la reconstruction.
Bien que les détails restent confidentiels, les acteurs impliqués insistent sur la nécessité d’un compromis réaliste, capable de satisfaire à la fois Kiev et Moscou.
Côté ukrainien, Andriï Iermak a souligné que les avancées obtenues à Genève renforcent l’espoir d’une solution diplomatique, tout en rappelant que la priorité demeure la sécurité du peuple ukrainien. Côté américain, Marco Rubio a insisté sur la volonté de Washington de jouer un rôle de médiateur actif, en soutenant un plan qui pourrait ouvrir la voie à une paix durable.
Côté russe, aucune réaction officielle n’a encore été communiquée, mais les observateurs estiment que Moscou pourrait se montrer prudent face à un projet initié par les États-Unis.
Malgré ces signaux positifs, plusieurs obstacles demeurent : la question du contrôle des territoires occupés reste au cœur des divergences. Les sanctions internationales imposées à la Russie constituent un autre point de friction. La méfiance mutuelle entre les deux camps pourrait ralentir la mise en œuvre d’un accord.
Ces défis rappellent que la route vers une paix durable est encore longue et semée d’embûches.
Les progrès salués à Genève nourrissent l’espoir d’une sortie de crise, mais la prudence reste de mise. Pour de nombreux analystes, ce processus pourrait marquer le début d’un nouveau chapitre diplomatique, à condition que les engagements soient respectés et que les concessions soient équilibrées.
La guerre russo-ukrainienne, qui a bouleversé l’ordre international, pourrait ainsi entrer dans une phase de transition. Mais la question demeure : ces avancées sont-elles le prélude à une paix durable, ou simplement une étape dans un conflit aux racines profondes ?
Souleymane Coulibaly
