Une chute du déficit budgétaire global, base engagements a été noté au cours du premier trimestre 2025. La gestion des finances publiques dans l’UEMOA, s’est soldée, selon les estimations, par une diminution du déficit budgétaire global, base engagements, dons compris, qui est ressorti à 1.526,7 milliards, soit 4,2% du PIB contre 1.635,3 milliards, soit 5,1% du PIB un an plus tôt selon le Rapport sur la Politique Monétaire dans l’UMOA de Juin 2025 de la BCEAO.
Abdul Wahab ADO
Selon les prévisions, la gestion des finances publiques devrait être marquée par une réduction progressive du déficit budgétaire global de l’Union, qui passerait de 5,2% du PIB en 2024 à 3,7% en 2025, puis à 3,2% en 2026. D’après le Rapport sur la Politique Monétaire dans l’UMOA de Juin 2025 de la BCEAO, le repli attendu du déficit public résulterait notamment d’une augmentation du taux de pression fiscale qui ressortirait à 15,3% en 2025 et 16,2% en 2026, contre 14,5% en 2024. Parallèlement, les dépenses totales et les prêts nets en pourcentage du PIB devraient rester contenus, s’établissant à 22,0% en 2025 et 22,3% en 2026, après 22,5% en 2024, en lien notamment avec les efforts de rationalisation des dépenses courantes attendus des Etats. A l’échelle de l’Union, le taux d’endettement public demeurerait quasi stable entre 2024 et 2025, passant de 62,8% du PIB à 62,7%, avant de se replier à 62,4% en 2026 indique le document. Rappelons que la couverture des besoins de financement a été assurée par la mobilisation de ressources sur le marché financier régional et sur les marchés internationaux via des émissions d’eurobonds ainsi qu’auprès des partenaires extérieurs. Les émissions sur le marché régional des titres publics restent caractérisées par une prépondérance des instruments de court terme (56,0% au premier trimestre 2025 contre 55,8% à la même période de 2024). La dette publique totale de l’Union est estimée à 59,0% du PIB à fin mars 2025 contre 58,7% un an plus tôt.
Une croissance économique soutenue
Au sein de l’UEMOA, les dernières estimations du PIB trimestriel font état d’une consolidation de l’activité économique au premier trimestre 2025, le PIB réel enregistrant une progression de 7,1%, en rythme annuel, après celle de 7,2% notée le trimestre précédent. Cette évolution a été soutenue par la hausse de la valeur ajoutée dans l’ensemble des secteurs.
L’inflation maitrisée
Le Rapport sur la Politique Monétaire dans l’UMOA de Juin 2025 de la BCEAO informe que le taux d’inflation, en glissement annuel, est ressorti à 2,3% au premier trimestre 2025, contre 2,9% le trimestre précédent. Ce recul a été principalement induit par la baisse du rythme de progression des prix dans les composantes « Restaurants et Hôtels » (-1,0% contre +4,5% précédemment) et « Logement » (+0,1% contre +2,8%). Le taux d’inflation sous-jacente, qui mesure l’évolution du niveau général des prix hors produits frais et énergie, s’est établi à 1,3% au cours du trimestre sous revue, après 2,0% au quatrième trimestre 2024. Les progrès réalisés reflètent l’efficacité des réformes engagées par les institutions régionales.