ECONOMIESActualitésCrise électorale en Guinée-Bissau: la CEDEAO intensifie sa médiation

Crise électorale en Guinée-Bissau: la CEDEAO intensifie sa médiation

La situation politique en Guinée-Bissau continue de mobiliser l’attention des dirigeants ouest-africains. Le samedi 29 novembre 2025, l’ancien président nigérian Jonathan Goodluck, en sa qualité de président de la mission des sages de la CEDEAO, a rencontré le président Bola Tinubu à Abuja pour faire le point sur les élections contestées.

Jonathan Goodluck a tenu à clarifier la nature des événements : selon lui, il ne s’agit pas d’un coup d’État militaire, mais d’une manipulation orchestrée par le président sortant afin de ne pas reconnaître les résultats des urnes. Il a souligné qu’« il n’est pas possible de déloger l’armée par la force », exhortant plutôt les dirigeants de la CEDEAO à engager un dialogue direct avec les militaires pour que le vainqueur des élections soit proclamé.

« Nous en avons assez de ces récits négatifs qui ternissent l’image de l’Afrique », a-t-il déclaré à la presse à l’issue de son entretien le week-end dernier avec le président  Bola Ahmed Tinubu.

Dans la foulée de ce compte rendu, une délégation de la CEDEAO s’est rendue ce lundi 1er décembre 2025 à Bissau. Elle est composée du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye et de son homologue sierra-léonais Julius Maada Bio. Selon des confidences recueillies, cette mission vise à ouvrir une médiation avec les nouveaux dirigeants militaires afin de les convaincre de proclamer les résultats officiels et de céder le pouvoir au candidat élu.

Au sein de l’opinion africaine, les événements récents en Guinée-Bissau sont loin de faire consensus. Pour beaucoup, il ne s’agit pas d’un véritable coup d’État, mais plutôt d’une farce politique, un cirque savamment orchestré par le président sortant afin de contourner les résultats des urnes.

Cette lecture critique souligne que la crise actuelle ne résulte pas d’une insurrection militaire spontanée, mais d’une stratégie visant à manipuler le processus démocratique et à brouiller la perception internationale.

La crise électorale en Guinée-Bissau illustre une nouvelle fois les défis démocratiques auxquels l’Afrique de l’Ouest est confrontée. La CEDEAO, en multipliant les initiatives diplomatiques, cherche à préserver la stabilité régionale et à défendre la légitimité des processus électoraux.

Souleymane Coulibaly

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