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CREDIT BANCAIRE ET DYNAMIQUE REGIONALE EN ZONE UMOA: la Guinée-Bissau en tête, le Niger connait un net repli

En 2024, les crédits bancaires à la clientèle ont évolué de manière contrastée au sein de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA). Tandis que certains pays affichent une croissance soutenue, d’autres enregistrent un net repli, révélant des disparités économiques et financières croissantes.

Alors que plusieurs États membres de l’UMOA ont connu une contraction des crédits bancaires, d’autres affichent une dynamique de croissance remarquable, portée par des politiques financières plus incitatives et une reprise sectorielle ciblée.
En tête de cette progression, la Guinée-Bissau se distingue avec une hausse spectaculaire de 21,4 %. Ce bond reflète un regain de confiance dans le système bancaire bissau-guinéen, probablement soutenu par des réformes structurelles, une meilleure inclusion financière et une relance de l’activité économique, notamment dans les secteurs agricole et portuaire.


Le Bénin suit avec une croissance de 10,9 %, portée par un soutien actif aux PME, une digitalisation accrue des services bancaires et une stabilité macroéconomique favorable à l’investissement privé. La Côte d’Ivoire, avec une hausse de 10,7 %, confirme son rôle de locomotive régionale, grâce à une forte demande de crédit dans l’agro-industrie, les infrastructures et les services.


Le Togo enregistre une progression de 7,4 %, bénéficiant d’un climat d’affaires en amélioration et d’une stratégie de bancarisation inclusive, notamment via les fintechs et les institutions de microfinance. Le Sénégal, quant à lui, affiche une hausse plus modérée de 3 %, mais significative dans un contexte de consolidation budgétaire et de diversification des sources de financement.


À l’opposé, le Niger a connu en 2024 la plus forte contraction des crédits bancaires à la clientèle parmi les huit pays de l’Union. Ce recul, jugé significatif bien que non chiffré précisément, devance celui du Mali (-1,3 %) et du Burkina Faso (-0,9 %).


Pour les économistes, cette tendance pourrait traduire un climat économique incertain, une baisse de la demande de financement ou un durcissement des conditions d’octroi de crédit. Elle soulève également des interrogations sur la capacité du secteur privé à investir et à se développer dans un espace régional marqué par des disparités croissantes.
O.M

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