La délégation malienne, conduite par Mariam Tangara, ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, a pris part au segment ministériel de la COP30, ouvert ce lundi 17 novembre.
Devant ses pairs, la ministre a rappelé les promesses non tenues des précédentes conférences, notamment celles de Paris et de Bakou. Elle a mis en lumière les conséquences directes du dérèglement climatique sur le Mali : sécheresses récurrentes, inondations destructrices, vents violents et fortes variations de température. Ces phénomènes selon elle fragilisent les populations et accentuent la vulnérabilité du pays face aux défis environnementaux et socio-économiques.
Pour Mariam Tangara, la réponse à ces défis passe par le nexus climat-paix-sécurité, désormais reconnu comme l’un des principaux enjeux du Sahel. Ce concept, qui relie la stabilité sécuritaire à la résilience climatique, constitue une alternative crédible pour bâtir un avenir durable.
La ministre a également mis en avant la Vision 2063 de l’Union africaine, que le Mali entend décliner à travers une Stratégie Nationale pour l’Émergence et le Développement Durable (2024-2033). Ce cadre stratégique est assorti d’un Plan d’actions visant à améliorer le cadre de vie des populations et à renforcer la résilience face aux chocs climatiques.
L’intervention du Mali à la COP30 illustre une volonté de replacer le pays au cœur des débats internationaux sur le climat. En insistant sur le lien entre environnement, paix et sécurité, Mariam Tangara met en avant une approche intégrée, adaptée aux réalités du Sahel. Le recours à une stratégie nationale et à une vision continentale traduit une ambition de long terme, où la durabilité devient un levier de stabilité et de développement.
Souleymane Coulibaly