(L’ÉCONOMISTE DU MALI)-Au Mali, le secteur agricole joue un rôle crucial dans l’économie nationale, contribuant à hauteur de 36,8 % au Produit Intérieur Brut (PIB).
Cette importance stratégique de l’agriculture n’est pas seulement économique, mais également sociale, car elle soutient la subsistance de millions de Maliens. Avec environ 68 % de la population active occupée dans ce secteur, l’agriculture est un pilier fondamental de la structure de l’emploi au Mali. Cet article se penche sur les contributions de ce secteur vital, ses défis, ainsi que les initiatives mises en place pour stimuler sa croissance.
L’agriculture malienne est diverse et comprend plusieurs cultures vivrières et de rente, telles que le mil, le sorgho, le coton et le riz. Ces cultures jouent un rôle essentiel dans la génération de revenus pour de nombreuses familles. De plus, la vente de produits agricoles contribue à l’approvisionnement des marchés locaux et régionaux, favorisant ainsi les échanges commerciaux. Le développement de l’agriculture est donc lié à l’amélioration des conditions de vie des agriculteurs et des communautés rurales.
Le secteur agricole est le principal employeur du pays, fournissant des emplois directs et indirects à des millions de Maliens. Les petits exploitants agricoles constituent une part significative de cette main-d’œuvre, souvent en travaillant en famille. En outre, l’agriculture crée des opportunités dans des domaines connexes comme le transport, la transformation et la commercialisation des produits. Renforcer ce secteur pourrait réduire le chômage et la pauvreté, en particulier dans les zones rurales.
Le Mali possède une richesse de ressources agricoles, grâce à ses sols fertiles et à ses divers climats qui permettent la culture d’une variété de produits. Les grandes rivières telles que le Niger sont essentielles pour l’irrigation, permettant de cultiver même pendant la saison sèche. Cependant, malgré ces ressources, une meilleure gestion et une modernisation des techniques agricoles sont nécessaires pour maximiser le potentiel de production. La valorisation des ressources locales pourrait également attirer des investissements dans le secteur.
Le secteur agricole au Mali fait face à de nombreux défis. Parmi eux, on constate des problèmes liés aux changements climatiques, comme les sécheresses et les inondations, qui affectent les rendements. De plus, l’accès au financement et aux infrastructures demeure limité, entravant le développement de systèmes agricoles durables. Enfin, les conflits et l’insécurité dans certaines régions compliquent encore la situation des agriculteurs, qui peinent à assurer une production stable.
Dans la majorité des pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Mali, l’utilisation des engrais reste très faible. Cela limite les rendements et empêche les agriculteurs d’atteindre leur plein potentiel. Les obstacles à l’utilisation des engrais incluent leur coût, le manque d’accès aux marchés et la formation sur les techniques de culture. Cependant, augmenter l’utilisation d’engrais de façon raisonnée pourrait considérablement améliorer la productivité agricole.
Pour contrer ces défis, plusieurs initiatives ont été mises en place. Le gouvernement, avec l’aide d’organisations non gouvernementales, promeut des projets de sensibilisation pour éduquer les agriculteurs sur les meilleures pratiques agricoles. De plus, des programmes de subvention pour faciliter l’accès aux engrais sont en cours. En investissant dans des infrastructures et des technologies modernes, le Mali espère booste son secteur agricole, améliorer la sécurité alimentaire, et accroître les revenus des agriculteurs.
En résumé, le secteur agricole au Mali est d’une importance capitale tant pour l’économie que pour l’emploi. Malgré les nombreux défis auxquels il est confronté, sa contribution au PIB et à la vie quotidienne des Maliens ne peut être sous-estimée. En mettant en œuvre des stratégies adaptées et en augmentant l’utilisation des ressources disponibles, le Mali a le potentiel de développer un secteur agricole prospère. Il est crucial que le pays continue d’investir dans l’agriculture pour garantir la sécurité alimentaire et le développement économique à long terme.
B.KONE