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Loi de finances 2026 du Burkina Faso: un budget de combat face aux défis nationaux

L’Assemblée législative de Transition et ses commissions parlementaires ont donné un avis favorable à l’adoption du Budget de l’État pour l’exercice 2026. Présenté par le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo, ce budget est qualifié de « budget de combat », conçu pour répondre aux défis sécuritaires, économiques et sociaux qui marquent la vie nationale.

La nomenclature budgétaire pour l’exercice 2026 met en évidence des équilibres fragiles, avec des recettes globales évaluées à 3 431,5 milliards FCFA. Les dépenses globales, quant à elles, atteignent 3 918,3 milliards FCFA, traduisant l’ampleur des besoins de l’État face aux urgences nationales. Ce déséquilibre se traduit par un déficit budgétaire de 486,8 milliards FCFA, révélateur des limites de la mobilisation des ressources internes.

Toutefois, une épargne budgétaire de 669,7 milliards FCFA a été dégagée, signe d’une volonté de préparer l’avenir et de sécuriser les finances publiques.

Dans son ensemble, cette architecture budgétaire illustre la volonté de concilier discipline financière et impératifs sécuritaires et sociaux, malgré un contexte économique contraint.

Le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo, a souligné le caractère hautement stratégique du budget 2026. Celui-ci se veut avant tout un instrument de combat, orienté vers les priorités essentielles du pays.

En premier lieu, la sécurité et la défense sont placées au cœur des choix budgétaires, avec pour objectif de restaurer la paix et de protéger les populations face aux menaces persistantes. Parallèlement, le gouvernement entend stimuler le développement économique en soutenant les secteurs productifs, notamment l’agriculture et les infrastructures, considérés comme des leviers majeurs de croissance.

Le budget accorde également une place importante aux services sociaux, à travers des investissements dans l’éducation, la santé et la protection sociale, afin de renforcer la cohésion nationale et d’assurer un mieux-être collectif.

Au-delà des chiffres, cette Loi de finances illustre une double ambition : répondre aux urgences sécuritaires dans un contexte marqué par le terrorisme, tout en préparant les bases d’un développement durable fondé sur la résilience économique et sociale.

Le ministre a rappelé que la gestion budgétaire doit être perçue comme un outil de souveraineté, permettant au Burkina Faso de s’affranchir progressivement de la dépendance aux financements extérieurs.

Un budget réaliste mais contraint : le déficit, estimé à près de 487 milliards FCFA, met en évidence les limites de la mobilisation des recettes et rappelle la nécessité d’élargir la base fiscale. Un effort d’épargne budgétaire : les 669,7 milliards FCFA dégagés traduisent la volonté des autorités de préparer l’avenir, de renforcer la résilience financière et de sécuriser les équilibres macroéconomiques. La Loi de finances 2026 s’inscrit ainsi dans une logique de résilience nationale, affirmant que la sécurité et le développement sont indissociables et doivent progresser de manière complémentaire pour garantir la stabilité du Burkina Faso.

Souleymane Coulibaly

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