Les négociations de la COP30 se poursuivent ce samedi au Brésil, dans une atmosphère tendue et incertaine. Après deux semaines de débats houleux, les observateurs climatiques décrivent un sommet marqué par le désordre et les blocages, où les délégations peinent à trouver un terrain d’entente.
Dès l’ouverture il y a deux semaines, les discussions ont été marquées par des divergences profondes entre pays producteurs d’énergies fossiles et États vulnérables au changement climatique. Les sessions plénières se sont multipliées, souvent interrompues par des désaccords de procédure ou des accusations de manque de transparence. Plusieurs ONG présentes sur place parlent d’un « chaos organisationnel » qui a ralenti les avancées.
Alors que les négociations s’éternisent, un projet de communiqué final est en cours de rédaction. Mais selon les premières fuites, ce texte ne comporterait aucun engagement majeur pour accélérer la sortie des énergies fossiles. Les ambitions initiales de renforcer les objectifs de réduction des émissions semblent avoir été diluées au fil des tractations.
Pour les pays les plus exposés aux impacts du réchauffement, un accord a minima serait perçu comme une défaite. Ils réclament des mesures concrètes pour limiter la dépendance mondiale au charbon, au pétrole et au gaz. À l’inverse, certains États producteurs défendent une transition « progressive » et refusent toute mention explicite d’un calendrier de sortie des énergies fossiles.
À l’issue de cet ajournement de négociations, la communauté internationale attend un signal clair de la COP30. Mais à ce stade, la perspective d’un compromis ambitieux paraît lointaine. Les prochaines heures seront décisives pour savoir si le sommet brésilien restera dans l’histoire comme une étape de stagnation ou comme un tournant vers une action climatique renforcée.
Souleymane Coulibaly
