Le Mali vient de franchir une étape économique importante en mobilisant 26,58 milliards FCFA sur le marché financier de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA), un montant largement supérieur aux prévisions initiales. Ce succès, salué par de nombreux observateurs, est interprété comme un signe fort de la confiance retrouvée des investisseurs dans la signature souveraine du pays, malgré un contexte régional marqué par l’instabilité.
Prévue à un niveau plus modeste, l’opération a suscité une sursouscription qui témoigne, selon plusieurs analystes, d’un regain de crédibilité de l’État malien auprès de ses partenaires financiers.
« Cela montre que le Mali reste une valeur sûre, même dans un contexte difficile », souligne un observateur.
Cette levée intervient alors que le pays fait face à des défis sécuritaires persistants et à des incertitudes économiques dans la sous-région. Pourtant, la mobilisation de ressources importantes nourrit un sentiment de fierté et d’optimisme chez les citoyens. Ce lundi matin, L’Économiste du Mali a recueilli les réactions des Bamakois.
« C’est une preuve que nous pouvons avancer, que la confiance revient », estime Boubacar Doumbia, entrepreneur.
« Ce n’est pas seulement une question de chiffres. C’est une question de confiance, de dignité retrouvée », résume Moussa Traoré, enseignant.
Idrissa Coulibaly, plus prudent, reconnaît néanmoins « un signal positif envoyé aux marchés ».
Pour les économistes interrogés, cette opération ouvre la voie à une relance des investissements publics, notamment dans les infrastructures et les services sociaux. Elle pourrait ainsi contribuer à améliorer les conditions de vie et à renforcer la dynamique de développement.
Au-delà du succès financier, une interrogation demeure centrale : comment le gouvernement utilisera-t-il ces ressources pour répondre aux attentes sociales et économiques ? Pour beaucoup de Maliens, la transparence et l’efficacité dans l’allocation des fonds seront les véritables critères de réussite.
Souleymane Coulibaly