ECONOMIESFinances climatsCOP30: entre promesses climatiques et espoirs contrariés

COP30: entre promesses climatiques et espoirs contrariés

À l’heure où s’ouvre la 30e Conférence des Nations Unies sur le climat (COP30), les projecteurs se braquent sur les engagements formulés lors de la précédente édition. En novembre 2024, à Bakou, les pays industrialisés avaient annoncé une initiative ambitieuse : mobiliser « au moins 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 » en faveur des pays en développement, afin de les soutenir dans leur lutte contre les effets du changement climatique.

Si cette annonce a été saluée comme un tournant diplomatique, elle demeure largement en deçà des attentes des pays les plus exposés. Ces derniers avaient plaidé pour un financement annuel dépassant les 1 000 milliards de dollars, estimant que les besoins réels en matière d’adaptation, de transition énergétique et de réparation des pertes et dommages excèdent largement les montants proposés.

Un an après cette promesse, les modalités concrètes de mise en œuvre restent nébuleuses. Peu d’informations ont été communiquées sur la ventilation des fonds, les sources de financement ou les critères d’éligibilité. Les ONG et les observateurs internationaux pointent un déficit de transparence et l’absence de mécanismes de suivi robustes.

À l’ouverture de la COP30, une question cruciale s’impose : comment traduire cette promesse en actions tangibles et équitables ?

Pour les pays du Sud, cet engagement ne constitue pas uniquement une aide financière, mais incarne une reconnaissance implicite de la responsabilité historique des nations industrialisées dans la crise climatique. Le financement climatique est perçu comme un instrument de justice, permettant aux États les plus vulnérables de renforcer leur résilience, de protéger leurs populations et de bâtir un avenir durable.

À l’aube de cette nouvelle conférence, plusieurs interrogations demeurent : Quels pays contribueront effectivement au financement, selon quel calendrier et par quels canaux ? Quelle place sera accordée aux pays bénéficiaires dans la gouvernance des fonds ? Quels mécanismes garantiront la transparence, l’efficacité et l’équité dans la distribution des ressources ?

Néanmoins la COP30 s’annonce comme un véritable test de crédibilité pour les engagements climatiques des pays riches.

Souleymane Coulibaly

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