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Crise financière au sein des Nations-Unies :António Guterres alerte sur une impasse budgétaire mondiale

(L’ÉCONOMISTE DU MALI)-L’Organisation des Nations Unies traverse une tourmente financière sans précédent. Devant la 5e Commission de l’Assemblée générale, chargée des questions budgétaires ce vendredi 17 octobre 2025, le Secrétaire général António Guterres a lancé un appel urgent : « si les États membres ne régularisent pas rapidement leurs contributions, l’ONU pourrait se retrouver en situation de faillite. »

La proposition budgétaire pour l’exercice 2026 s’élève à 3,238 milliards de dollars, soit une réduction de plus de 15 % par rapport à l’année précédente.


Ce repli traduit non seulement des retards de paiement chroniques, mais aussi une érosion de la confiance dans le système multilatéral. Les missions essentielles de maintien de la paix, aide humanitaire, développement durable sont directement menacées.


Les agences onusiennes peinent à planifier leurs interventions. Les salaires sont différés, les bureaux de terrain ferment, et des milliers de Casques bleus pourraient être rapatriés. Guterres dénonce une situation critique où les « retours de crédits » et les arriérés budgétaires compromettent la capacité opérationnelle de l’organisation.
La crise actuelle est exacerbée par les décisions du président américain Donald Trump.

En février 2025, il a signé un décret retirant les États-Unis de plusieurs instances onusiennes, dont le Conseil des droits de l’Homme, tout en suspendant le financement de l’UNRWA, l’agence pour les réfugiés palestiniens. Ce retrait partiel a provoqué un effet domino : d’autres pays ont ralenti leurs versements, aggravant la fragilité financière de l’organisation.


« Ce n’est pas qu’une crise de trésorerie. C’est le modèle même du financement multilatéral qui vacille. Les grandes puissances hésitent à soutenir une institution qu’elles jugent trop normative. Mais affaiblir l’ONU, c’est affaiblir le dialogue mondial, la solidarité et la prévention des conflits », explique un ancien diplomate malien, fin connaisseur du système onusien.


Pour le Mali, contributeur modeste mais engagé, cette crise pourrait ralentir l’arrivée d’aides techniques et humanitaires. Dans un contexte de Transition politique et de défis sécuritaires, l’affaiblissement de l’ONU représente une perte stratégique.


O.M

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