(LECONOMISTE DU MALI)-Le jeudi 9 mai 2024 a marqué un jalon important dans les relations économiques entre les États-Unis et l’Angola, grâce à la signature de trois accords de financement substantiels par la Banque publique américaine de financement de l’import-export (US EXIM).
Reta Jo Lewis, la présidente de cette institution, a annoncé ces accords lors d’une conférence de presse tenue à Dallas, Texas, en marge du sommet d’affaires Afrique-États-Unis. Ces accords, totalisant une valeur de 1,3 milliard de dollars, visent à propulser le développement des infrastructures angolaises.
Lors de l’annonce, Madame Lewis a souligné l’importance des trois accords comme étant cruciaux pour le développement des énergies renouvelables, de la connectivité sans fil, et des infrastructures de transport en Angola. Elle a également indiqué le rôle crucial que le financement par l’US EXIM jouera dans le renforcement de la coopération économique entre les États-Unis et l’Angola, marquant un pas significatif vers des progrès mutuels dans divers secteurs clés.
L’accord principal, d’une valeur de 900 millions de dollars pour un projet de centrale d’énergie solaire de 500 mégawatts, représente un tournant significatif pour l’Angola. Ce projet vient non seulement renforcer les capacités en énergie renouvelable de l’Afrique, qui ont augmenté de 3,5 gigawatts en 2023, mais souligne aussi le potentiel de croissance future du continent dans le secteur de l’énergie solaire.
Ce financement de 900 millions de dollars dédié à la construction d’une centrale solaire en Angola est un signal fort de l’engagement de l’US EXIM envers les énergies propres et renouvelables. En augmentant de manière significative la capacité de production d’énergie solaire de l’Afrique, cet accord promet de contribuer à une réduction notable de la dépendance aux combustibles fossiles, tout en fournissant une énergie plus propre et plus accessible à la population angolaise.
Description du deuxième et troisième accord
Le deuxième accord, valorisé à 363 millions de dollars, offre une garantie sur un prêt destiné à la construction et à l’installation de ponts métalliques, améliorant significativement les infrastructures de transport en Angola.
Le troisième accord, d’une valeur de 43 millions de dollars, concerne le financement de l’installation d’équipements de radiocommunication, essentiel pour renforcer la compétitivité des entreprises américaines en Angola et dans le continent africain, face à la concurrence chinoise.
Si ces accords visent principalement à soutenir le développement en Angola, ils comportent également des avantages significatifs pour les États-Unis. En effet, en plus de renforcer les relations économiques et diplomatiques entre les deux nations, ces engagements sont prévus créer 2300 emplois aux États-Unis, démontrant ainsi que la coopération internationale peut également être bénéfique pour les économies domestiques.
Notons que l’annonce de ces accords de financement par l’US EXIM est donc un pas en avant important pour l’Angola, offrant des opportunités de développement durable tout en favorisant les relations économiques avec les États-Unis.
Pour rappel, il est essentiel de reconnaître que ces initiatives ne profitent pas seulement aux infrastructures angolaises, mais aussi, de manière substantielle, à l’économie américaine, illustrant une coopération fructueuse entre les deux pays.
Mariam KONE