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L’Afrique de l’Est va enregistrer la croissance économique la plus élevé du continent avec 5% 2023-2024

(L’ECONOMISTE DU MALI)- L’Afrique de l’Est pourrait enregistrer la performance économique régionale la plus élevée du continent en 2023-2024, avec des chiffres de croissance supérieurs à 5 %. Ce qui ressort du rapport Perspectives économiques de l’Afrique de l’Est 2023 de la Banque africaine de développement publié le jeudi 27 juillet dernier.

Ce rapport, prévoit une accélération de la croissance économique à moyen terme dans la région, qui devrait atteindre 5,1 % en 2023 et 5,8 % en 2024, dépassant ainsi toutes les autres régions africaines. Elle sera principalement tirée par la croissance du Rwanda, de l’Ouganda, de l’Éthiopie, du Kenya, de Djibouti et de la Tanzanie.

Toujours selon le rapport, le PIB réel de l’Afrique de l’Est a été propulsé par son secteur des services, qui a contribué à près de la moitié de la croissance économique en 2022. Le secteur a contribué à hauteur de 2,0 points de pourcentage à la croissance du PIB, soit moins que les 2,5 points de pourcentage en moyenne sur la période 2015-2021. Les attractions naturelles et culturelles de la région attirent des touristes du monde entier, ce qui crée une demande pour des services tels que l’hébergement, la restauration et les divertissements.

« Les risques intérieurs comprennent les lacunes en matière d’infrastructures, les conflits internes et l’instabilité politique, les déséquilibres macroéconomiques et les effets néfastes des changements climatiques », a indiqué le rapport.

Le rapport annuel phare sur l’économie africaine de la Banque africaine de développement a présenté une évaluation des performances macroéconomiques récentes de la région. Le rapport examine également les projections à moyen terme et les risques qui pèsent sur les perspectives de croissance de la région, fournissant une analyse approfondie des questions d’actualité auxquelles la région est confrontée.

Le thème du rapport 2023 est : « Mobiliser le financement du secteur privé pour le climat et la croissance verte ». Il examine les impératifs d’une transition verte pour l’Afrique et le rôle du financement du secteur privé. Il défend en outre l’idée que le capital naturel est une source essentielle de financement pour une croissance respectueuse du climat en Afrique de l’Est.

Bien qu’ils contribuent pour moins de 4 % aux émissions mondiales totales de carbone, les pays africains sont confrontés à d’importants défis en matière de financement climatique pour répondre aux mesures d’atténuation et d’adaptation nécessaires pour lutter contre les effets des changements climatiques.

« En 2020, l’Afrique de l’Est n’a pu couvrir que 11 % de ses besoins annuels de financement climatique, estimés à 67,2 milliards de dollars, ce qui met en évidence l’importance du défi que représente le déficit de financement pour le climat et la croissance verte dans la région », a déclaré Nnenna Nwabufo, directrice générale pour l’Afrique de l’Est de la Banque africaine de développement, lors de l’événement de lancement en ligne, ajoutant : « Il est évident qu’au moins 50 % du financement climatique devra provenir du secteur privé. »

Madame Nwabufo a ajouté que la stimulation du financement du secteur privé pour le climat et la croissance verte en Afrique de l’Est nécessitera également une combinaison d’interventions politiques bien structurées. « À court et à moyen terme, il est nécessaire d’amplifier la participation du secteur privé aux initiatives de lutte contre les changements climatiques par le dialogue, afin de stimuler la mobilisation des ressources, entre autres interventions », a-t-elle indiqué.

L’économiste en chef et vice-président de la Banque, Kevin Chika Urama, a appelé à la mise en place de réglementations, d’incitations et de soutiens à la préparation de projets appropriés, ainsi qu’au développement de marchés de capitaux solides qui pourraient faciliter l’entrée et la sortie d’investisseurs nationaux et internationaux.

« Il faudra recourir davantage au financement mixte, déployer des mécanismes de réduction des risques à grande échelle et développer des plateformes permettant au secteur privé d’investir dans un portefeuille de projets verts plutôt que dans des projets individuels, afin de diversifier et de gérer les risques », a déclaré M. Urama.

Le secrétaire d’État kényan au Trésor national et à la planification économique, Njuguna Ndung’u, qui a prononcé l’allocution principale lors du lancement du rapport, a appelé les gouvernements régionaux à travailler avec les partenaires au développement et à respecter leurs engagements afin d’accélérer le rythme de la transformation dans une région criblée de dettes. « Le fardeau croissant de la dette freine le potentiel de croissance de nos pays, augmentant ainsi les taux de pauvreté et les inégalités », a-t-il déclaré.

Marcellin Ndong Ntah, économiste en chef du Bureau régional pour l’Afrique de l’Est, a noté que la région continuera d’afficher les taux d’inflation les plus élevés d’Afrique à moyen terme, en raison de la situation de la dette, des chocs mondiaux et des conflits internes, ajoutant néanmoins que la pression inflationniste s’atténue lentement.

« Les vulnérabilités liées à la dette resteront également élevées en Afrique de l’Est, la dépréciation du taux de change et les déficits primaires élevés exacerbant les risques pour la viabilité », a déclaré M. Ndong Ntah, citant le Burundi, les Comores, Djibouti, l’Éthiopie, le Kenya et le Soudan du Sud comme pays présentant un risque élevé d’endettement.

Edward Sennoga, un autre économiste en chef du Bureau régional de l’Afrique de l’Est, a déclaré que la région est dotée d’un capital naturel qui n’a pas encore été exploité. « La région est bien placée pour poursuivre ses ambitions en matière de climat et de croissance verte, compte tenu de la taille de son marché, de la jeunesse de sa population qui pourrait doubler d’ici 2050, de son potentiel en matière de technologies vertes et de ses importantes ressources naturelles ».

« La région est bien placée pour poursuivre ses ambitions en matière de climat et de croissance verte.

La région peut tirer parti de nombreux atouts. elle offre d’importantes opportunités dans les secteurs de la croissance verte, notamment l’agriculture, l’énergie, les TIC, les transports et l’économie bleue.

Ce sont des opportunités d’investissement qui peuvent contribuer à combler les déficits de financement pour le climat et la croissance verte », a déclaré M. Sennoga.

Rose Ngugi, directrice exécutive de l’Institut kényan pour la recherche et l’analyse des politiques publiques, et Mary Ngelela Maganga, secrétaire permanente du Bureau du vice-président du gouvernement tanzanien, ont également participé au lancement.

Hamadoun Alphagalo

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