(LECONOMISTE DU MALI)-Les fluctuations des prix des matières premières en mai 2024 ont mis en lumière des tendances variées, avec une majorité des coûts en baisse, à l’exception notoire du blé et du maïs. Ces variations sont influencées par de nombreux facteurs économiques, climatiques et de marché.
Cette analyse vise à explorer ces variations tout en examinant les impacts sur le marché global. Nous examinerons également les implications pour les producteurs et les consommateurs, en considérant à quel point ces changements peuvent affecter l’économie dans son ensemble.
En mai 2024, le prix du pétrole brut a connu une baisse significative, enregistrant un recul de 8,8%. Le prix est passé de 89,8 dollars américains le baril en avril à 81,9 dollars américains le baril en mai. Bien que cette baisse illustre un phénomène positif à court terme pour les consommateurs, il convient de noter qu’en comparaison avec l’année précédente, le prix présente une hausse de 8,3%. Cette tendance suggère un marché en ajustement, s’alignant avec la dynamique de l’offre et de la demande sur le plan international.
Le prix du sucre a également connu une diminution, passant de 20,6 cents/lb à 18,8 cents/lb, soit une baisse de 8,7%. Cette régression mensuelle révèle des fluctuations qui peuvent affecter les producteurs de sucre à l’échelle mondiale. Comparé au prix d’avril de l’année précédente, où il était à 25,7 cents/lb, cette baisse de 26,8% pourrait avoir des répercussions sur les revenus des agriculteurs. Les tendances actuelles pourraient amener les producteurs à reconsidérer leurs stratégies de production et de commercialisation.
En mai, le prix du coton a également subi une baisse, s’établissant à 86,5 cents/lb, contre 90,3 cents/lb en avril, représentant une baisse de 4,2%. Par rapport au mois de mai 2023, une baisse de 3,0% a été observée. Ce déclin est préoccupant pour les cultivateurs, car il peut impacter leur rentabilité. Les fluctuations des prix du coton reflètent les défis que rencontre cette filière, notamment la concurrence internationale et les conditions climatiques qui affectent la production.
Le prix du riz a fait preuve d’une certaine stabilité, se chiffrant à 232,4 francs CFA le kilogramme en mai 2024, identique à celui de mai 2023. Cette stabilisation est un signe prometteur pour les consommateurs, surtout dans un contexte global d’inflation. L’absence de fluctuations notables dans ce marché peut contribuer à sécuriser l’approvisionnement alimentaire pour de nombreuses populations. Cela soulève également des questions sur les stratégies de production et les rendements agricoles nécessaires pour maintenir cette stabilité.
À l’inverse, le blé a enregistré une hausse impressionnante de 15,6%, le prix passant de 594,9 cents/lb en avril à 687,7 cents/lb en mai. Cependant, par rapport à mai 2023, où le prix était de 847,1 cents/lb, cette hausse a quand même montré une diminution de 18,8%. Cette situation pourrait suggérer des tensions sur le marché mondial du blé, exacerbées par des conditions météorologiques défavorables ou des perturbations logistiques. Les produits à base de blé pourraient subir une pression à la hausse sur leurs prix dans les mois à venir.
Notons que le prix du maïs a également connu une augmentation, enregistrant une croissance de 4,8% en un mois. Le prix a évolué de 434,6 cents/pouce au mois d’avril à 455,3 cents/pouce. En revanche, par rapport à l’année précédente, où le prix était de 606,8 cents/pouce, cette variation témoigne d’une chute substantielle de 25,0%. Ces mouvements sur le marché du maïs pourraient avoir des conséquences significatives sur les prix alimentaires au niveau mondial, affectant les producteurs ainsi que les consommateurs.
Konta lenfant du Nord