ECONOMIESEconomiesCrise du carburant: le transport intérieur au Mali fortement impacté

Crise du carburant: le transport intérieur au Mali fortement impacté

La crise de carburant qui secoue le Mali depuis un mois continue de peser lourdement sur l’économie nationale. Les sociétés de transport, premières victimes de cette pénurie, ont été contraintes de réduire considérablement leurs activités à l’intérieur du pays.

Face à la flambée des prix et aux difficultés d’approvisionnement, de nombreuses compagnies ont diminué le nombre de leurs rotations. Les trajets interurbains, autrefois réguliers, sont désormais espacés, et certaines lignes ont même été suspendues. Cette réduction du trafic a entraîné une baisse significative du chiffre d’affaires des opérateurs du secteur, mettant en péril la viabilité de plusieurs entreprises.

Les passagers, confrontés à une offre réduite, subissent une hausse des tarifs et une diminution de la qualité de service. La mobilité intérieure s’en trouve fortement perturbée, accentuant les difficultés quotidiennes des populations.

Les postes de péage, dépendants du flux de véhicules, voient leurs recettes chuter, créant un manque à gagner pour l’État et les collectivités locales. Cette contraction des revenus affecte directement la capacité des autorités à financer les infrastructures routières et les services publics.

Au-delà du secteur du transport, la crise fragilise l’ensemble de l’économie malienne. D’abord les échanges commerciaux entre régions ralentissent. Les produits agricoles et manufacturés peinent à atteindre les marchés et les recettes fiscales liées au transport et aux péages s’amenuisent.

« Chaque jour, une quinzaine de bus partent habituellement vers l’intérieur du pays. Mais aujourd’hui, en raison de l’insécurité et de la crise du carburant, nous sommes contraints de réduire le service à un ou deux bus seulement. Cette situation a entraîné une baisse significative de mon chiffre d’affaires », confie un responsable d’une compagnie de transport.

Pour les économistes, si la crise persiste, elle pourrait fragiliser durablement le secteur du transport, pilier essentiel de la mobilité et des échanges au Mali. Une stabilisation rapide de l’approvisionnement en carburant apparaît donc comme une condition indispensable pour préserver la résilience économique du pays.

Souleymane Coulibaly

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Contenu exclusif

Derniers Articles

Plus d'articles