Le contrôle interne est souvent évoqué dans les sphères de gouvernance, de gestion publique et de performance institutionnelle. Mais que recouvre réellement ce concept ? À l’occasion d’une intervention pédagogique, Yawo Amenyo Ayissou, Coordonnateur de la Gestion des Risques et du Contrôle Interne à la Commission de l’UEMOA, en propose une lecture structurée et éclairante.
Selon lui, il existe plusieurs définitions du contrôle interne, parfois partielles, souvent complémentaires, mais jamais contradictoires. De leur synthèse, on peut retenir que le contrôle interne regroupe l’ensemble des moyens, mesures, pratiques et procédures mis en place par une organisation pour maîtriser les risques et atteindre ses objectifs.
« Le terme contrôle doit être compris dans son acception la plus large, celle de maîtrise, et non dans une vision restrictive de vérification. Cette approche globale permet d’intégrer le contrôle interne à tous les niveaux de l’organisation, bien au-delà des seuls périmètres financiers ou comptables », explique-t-il.
M. Ayissou rappelle que le contrôle interne repose également sur cinq piliers interdépendants à savoir : l’environnement de contrôle qui définit le cadre dans lequel les agents évoluent et accomplissent leurs missions, l’évaluation des risques qui permet d’identifier les menaces potentielles qui pèsent sur l’atteinte des objectifs.
Il cite aussi les activités de contrôle qui visent à limiter ou neutraliser les risques identifiés, l’évaluation et le pilotage qui sont les mécanismes d’ajustement et de suivi des dispositifs en place et l’information et la communication qui assurent la circulation des données et la transparence entre les différents acteurs.
Pour lui ce système est mis en œuvre par l’ensemble du personnel, ce qui en fait un levier collectif de performance et de fiabilité.
Pour conclure son décryptage Yawo Amenyo Ayissou précise que le contrôle interne poursuit trois finalités essentielles. Qui sont la conformité aux textes, règlements et directives des instances de gouvernance, l’efficacité opérationnelle et l’optimisation des ressources et enfin la fiabilité de l’information, notamment financière, à travers des reportages et des rapports crédibles.
Souleymane Coulibaly
