Abdelmadjid Tebboune, président de la République d’Algérie, s’exprimera lors de la conférence de l’African Energy Week (AEW) de cette année : Invest in African Energy. La participation du président Tebboune intervient alors que le pays ouvre la voie à une campagne d’investissement de 50 milliards de dollars au cours des quatre prochaines années et souligne l’engagement de l’Algérie à travailler avec des partenaires internationaux pour stimuler l’exploration et la production.
Sous la direction du président Tebboune, l’Algérie a mis en œuvre des plans de développement audacieux pour l’industrie pétrolière et gazière, s’efforçant de consolider sa position en tant que centre international d’exportation. Le pays a entrepris une ambitieuse campagne d’investissement et continue d’attirer les capitaux étrangers sur le marché en renforçant les partenariats et en améliorant les conditions commerciales. En mettant l’accent sur la promotion des zones frontalières, l’augmentation de la production de gaz et la création d’opportunités d’investissement dans l’hydrogène vert et les projets d’infrastructure régionaux, le président Tebboune jette les bases d’une croissance économique durable et à long terme en Algérie. Lors de l’AEW : Invest in African Energy 2025, le président Tebboune devrait partager ses idées sur cette stratégie, en soulignant les opportunités d’investissement à venir et la réforme de la réglementation.
La stratégie énergétique diversifiée de l’Algérie devrait servir d’exemple aux autres pays africains riches en ressources
L’Algérie, l’un des plus grands producteurs de pétrole et de gaz d’Afrique, mise sur la réforme de sa politique pour attirer de nouveaux investissements dans des projets d’exploration. L’une des pierres angulaires de cette stratégie est le cycle d’octroi de licences en cours dans le pays, qui propose six blocs terrestres à des sociétés internationales et nationales. Lancé en novembre 2024, le cycle d’appel d’offres accueillera une cérémonie d’ouverture des plis en juin 2025, l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures en Algérie devant attribuer au moins cinq des six blocs. Ce dernier cycle d’attribution de licences s’inscrit dans le cadre d’un plan quinquennal qui prévoit plusieurs cycles d’appels d’offres, visant à offrir des superficies dans des zones géologiques à fort potentiel et à combiner une combinaison d’actifs nouveaux et anciens. Cette stratégie pluriannuelle témoigne de l’engagement du gouvernement à accroître la compétitivité des investissements en Algérie.
Au-delà des cycles d’octroi de licences, le président Tebboune a promulgué une série de réformes politiques visant à améliorer l’environnement des affaires pour les opérateurs étrangers. Il s’agit notamment de l’introduction d’une loi sur les hydrocarbures en 2019, qui offre des conditions fiscales améliorées par rapport à la législation de 2013. Depuis la promulgation de cette loi, la production a considérablement rebondi en Algérie, et les ventes de gaz à elles seules devraient se maintenir à 10 milliards de pieds cubes par jour jusqu’à la fin de la décennie. Avec un objectif de production de 200 milliards de mètres cubes de gaz sur cinq ans, la loi sur les hydrocarbures de 2019 continuera à jouer un rôle déterminant pour attirer les investissements sur le marché.
Grâce à cette loi, un certain nombre de compagnies pétrolières internationales ont augmenté leurs investissements en Algérie. ExxonMobil et Chevron explorent les ressources en hydrocarbures des bassins de l’Ahnet, du Gourara et de la Berkine ; Eni et Equinor revitalisent les champs d’In Salah et d’In Amenas ; tandis que TotalEnergies dirige l’évaluation et le développement du gaz à Timimoun. Parallèlement, la compagnie pétrolière nationale algérienne Sonatrach élargit rapidement son portefeuille, avec des investissements stratégiques dans le champ pétrolier de Zarzaitine et la relance des activités du complexe gazier d’Alrar. En 2024, Sonatrach a fait huit nouvelles découvertes d’hydrocarbures et en 2025, elle cherche à atteindre une production quotidienne de 1,2 million de barils.
Au-delà du pétrole et du gaz, le président Tebboune a fait du développement de l’hydrogène vert une priorité pour le pays, soulignant le rôle que cette ressource jouera pour faciliter une transition énergétique juste en Algérie. Le pays est en train de devenir un leader de l’hydrogène vert en Afrique, avec des projets tels que le projet SoutH2 Corridor – un réseau de gazoducs de 3 300 km développé en partenariat avec des acteurs européens – qui transforme le marché. Le projet réutilise les gazoducs pour transporter de l’hydrogène vert, en tirant parti des ressources stratégiques du continent et de la demande croissante de l’Europe pour soutenir les exportations. L’exploitation est prévue pour 2030, et le projet devrait permettre de transporter jusqu’à quatre millions de tonnes d’hydrogène par an. À l’avenir, les investissements dans l’hydrogène vert devraient permettre de diversifier le marché tout en créant de nouvelles opportunités commerciales pour les entreprises régionales.
« La stratégie énergétique diversifiée de l’Algérie devrait servir d’exemple aux autres pays africains riches en ressources. En donnant la priorité à l’exploration pétrolière et gazière, en réformant les politiques pour attirer les dépenses et en travaillant en étroite collaboration avec des partenaires internationaux pour établir des réseaux d’exportation durables, l’Algérie est en train de s’imposer comme un centre international de l’énergie. Le président Tebboune a joué un rôle déterminant pour faire du pays ce qu’il est aujourd’hui : un marché attractif et orienté vers la croissance », déclare NJ Ayuk, président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie.