(LECONOMISTE DU MALI)-Au Nigeria, le britannique (British International Investment (BII), l’institution financière de développement Londonienne a annoncé avoir investi 65 millions de dollars, (envi 39,3 milliards FCFA) destinés à l’expansion de l’usine Indorama, et cela, dans le but de renforcer sa production d’engrais.
Ainsi, cet investissement fait en effet partie d’un montage financier de 1,25 milliards USD, qui devrait permettre à Indorama, le plus grand producteur d’engrais d’Afrique subsaharienne, d’augmenter sa production actuelle d’environ 2,8 millions de tonnes/an, et de construire un nouveau terminal portuaire pour ses exportations, souligne un communiqué publié ce 22 mars par BII.
Par ailleurs, ces deux projets devraient contribuer à répondre à la demande mondiale croissante d’engrais et générer la création à terme de 8 000 emplois directs et indirects, pour in fine renforcer « a production alimentaire mondiale et la sécurité alimentaire ».
Cette enveloppe financière a été mobilisé par un consortium d’investisseurs dirigé par l’IFC (branche de la Banque mondiale dédiée au secteur privé des pays en développement) et comprenant des banques commerciales, des investisseurs d’impact, ainsi que d’autres institutions financières de développement.
Notons qu’il s’agit du quatrième investissement de BII dans Indorama depuis 10 ans, et témoigne de l’engagement de longue date de cet investisseur d’impact à renforcer les chaînes de valeur du secteur agricole nigérian, en vue d’accroître le potentiel d’exportation du pays.
Toutefous, l’investissement financera le développement de la troisième ligne de production d’engrais azotés à base d’urée d’Indorama, dont la capacité annuelle devrait augmenter à 1,4 million de tonnes, l’un des engrais les plus utilisés au monde.
Pour rappel, les deux lignes opérationnelles d’engrais à l’urée d’Indorama desservent actuellement le marché local, soutenant le secteur agricole du pays, qui représente selon des sources consultées par Sika Finance, un quart de son PIB et emploie environ un tiers de sa main-d’œuvre.